La Cour suprême va évoquer demain le pourvoi formé par Barthélemy Dias dans le dossier l’opposant au ministère public et à la famille de feu Ndiaga Diouf. Une affaire qui installe le maire de Dakar dans une situation très délicate. Car, il risque d’être sur siège éjectable, si toutefois la haute juridiction rejette son pourvoi. Cependant, Barthélemy Dias, seul demandeur au pourvoi à la possibilité de se désister de son pourvoi, mais dans ce cas de figure, sa condamnation devient définitive, à son détriment.
Demain sera un vendredi pas comme les autres pour Barthélemy Dias. Le maire de Dakar se retrouve dans une position plus que délicate avec cette affaire Ndiaga Diouf. Dans ce dossier, l’édile de la capitale risque gros, si toutefois la décision de la Cour d’appel se confirme. L’affaire évoquée devant la Chambre pénale de la Cour suprême, il n’est nullement besoin la présence de Barthélémy Dias qui peut se faire représenter par ses avocats. Tout comme la Cour n’a pas besoin de la présence de la famille de Ndiaga Diouf qui sera représentée par ses avocats. Cela, tout simplement parce que la Cour Suprême ne juge pas les faits, mais elle se focalise uniquement sur le droit. Cependant, si la haute juridiction confirme l’arrêt de la Cour d’appel de Dakar qui avait condamné Barthélemy Dias à deux ans de prison dont 6 mois ferme avec une peine pécuniaire de 25 millions de francs qu’il devrait payer à la famille de Ndiaga Diouf, il risque de voir son fauteuil ébranlé et n’aura plus les coudées franches pour gérer la capitale sénégalaise.
Toutefois, faut-il le préciser, dans cette procédure, le maire de Dakar est le seul demandeur au pourvoi. En clair, l’affaire ne dépend que de lui-même, puisqu’il a saisi la Haute juridiction au motif qu’il n’est pas d’accord avec la décision de la Cour d’appel de Dakar. Ainsi, il a la possibilité de se désister de son pourvoi : soit, il le fait lui-même soit il le fait par le biais de ses avocats. La Cour suprême va alors en tirer les conséquences de droit. Elle n’aurait pas à vider le litige se contentant d’un arrêt de donner acte ou d’une ordonnance de donner acte. L’ennui est que dans ces conditions, l’arrêt de la Cour suprême restera définitif et produira ses effets.
Le maire de Dakar ou plutôt ses conseils sont ainsi dans l’obligation de poursuivre le combat et de le gagner pour sauver le fauteuil de leur client, en réussissant à faire casser l’arrêt de la Cour d’appel de Dakar.
Alassane DRAME









