Avec une production de 140.000 tonnes par an, la Css s’engage dans la modernisation de ses équipements en vue de porter sa production annuelle à 220.000 tonnes. Dans cette dynamique, l’Etat a décidé d’accompagner la Css pour satisfaire le marché national à partir de la production locale et veiller ainsi à la maitrise des prix. Auparavant, le Président Faye a visité les projets d’aménagement hydroagricoles financés par la Koica.
Dans sa tournée économique et agricole dans le Nord du pays, le Président Bassirou Diomaye Faye s’est rendu, après Podor, à Richard-Toll à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css). L’usine exploite un périmètre agricole de 12.000 hectares de culture de canne à sucre pour une production annuelle de 140.000 tonnes de sucre. La Css compte 8000 salariés. Sur place, le chef de l’Etat a salué l’engagement de la Css qui, à l’en croire, est une fierté sénégalaise ; au regard, dit-il, de la transformation du secteur et du nombre d’emplois qui sont créés et surtout de l'envergure des investissements qui sont consentis sur des décennies. Pour le Président Faye, ces efforts se poursuivent avec une modernisation des équipements qui engage d’autres investissements, étant donné que les besoins vont forcément augmenter dans les années à venir. « La Css anticipe déjà et veut passer de 140.000 tonnes à 220.000 tonnes avec d’autres leviers qui sont activés pour davantage d’optimisation dans les process de production du sucre fini. Dans cette perspective, la Css ne peut que compter sur l’accompagnement de l’Etat, puisque nos objectifs et ceux de la Css sont alignés et orientés vers cet objectif stratégique et cette priorité qui est de satisfaire le marché national à partir de la production locale, en veillant à ce que les prix soient maîtrisés pour que le consommateur puisse se satisfaire du produit sénégalais produit à la Css ou ailleurs », fait remarquer Bassirou Diomaye Faye.
Auparavant, le président de la République s’est rendu, à sa descente d’avion à l’aéroport de Podor, dans le centre de groupage de Boubé, situé dans la commune de Ndiayène Pendao à Podor. Outre le centre de groupage d’une capacité de 1000 tonnes de riz, le chef de l’Etat a aussi visité le casier rizicole de la zone où sont implantés des projets d’aménagement hydroagricoles financés par la Koica, l’agence de coopération internationale de la Corée, pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire. Le projet d’un coût de six milliards qui touche les localités de Thiangaye, Ndiayène Pendao et Donaï comprend l’érection de stations de pompage, d’ouvrages hydrauliques, mais aussi et surtout la construction de centres de formation aux métiers de l’agriculture, de la rizerie etc. « Les périmètres que nous visitons nous confortent dans l’idée que les objectifs de souveraineté alimentaire sont à portée de main dans le court terme. Ces initiatives sont une réussite et doivent être démultipliées ; ce que nous nous attendons à faire dans le cadre des orientations que nous avons données et l’option résolue de faire de l’agriculture le fer de lance de notre économie, c’est de faire en sorte que le Sénégal puisse assurer sa sécurité alimentaire, pas seulement sur la spéculation du riz, mais sur les autres spéculations », déclare le Président Faye qui précise que le potentiel est énorme tant sur la ressource humaine que sur le potentiel hydroagricole. « C’est dans ce cadre que nous entendons investir massivement dans l’agriculture, soutenir la politique agricole et féliciter les acteurs qui nous ont donné des résultats satisfaisants, qui nous encouragent à persévérer dans cette voie pour nous couvrir des aléas du marché international pour une denrée aussi précieuse et aussi consommée que le riz », ajoute le chef de l’Etat.
M. CISS












