Depuis l’avènement du régime Diomaye, la presse privée vit ses pires moments. C’est le constat fait par Thierno Alassane Sall. Le député a déploré la situation difficile que traverse la presse avec l’acharnement des nouveaux gouvernants. C’est pourquoi il invite les intellectuels qui ont défendu Ousmane Sonko à le rappeler à l’ordre avant que son projet d’autoritarisme n’aille plus loin.
Le leader de Rv se demande si combattre la presse est l’un des éléments du «Jub Jubal Jubanti». Parce que, dit-il, il a remarqué que dès son arrivée, le régime s’est empressé de mettre une grosse pression avec les impôts. Il a ensuite intimé l’ordre à toutes ses structures de mettre un terme aux conventions qu’elles avaient signées avec la presse privée. Comme si cela ne suffisait pas, l’aide à la presse, qui est une obligation, votée par l’Assemblée nationale, est retenue depuis bientôt deux ans.
Pire encore, «ils ont le toupet de faire une sélection pour déclarer une certaine presse conforme et une autre non conforme. Ils veulent récupérer la licence de Aïssatou Diop Fall, alors qu’elle n’a rien fait de grave». Thierno Alassane Sall ne comprend pas comment on peut vouloir anéantir une personne qui cherche à créer des emplois. «Au lieu de l’encourager, on cherche à lui mettre des bâtons dans les roues en lui retirant sa licence, sur la seule base que sa position n’est pas favorable au régime. Nous sommes en train d’assister à un début de dictature, d’autoritarisme».
«Nous sommes en train d’assister à un début de dictature, d’autoritarisme»
Selon lui, «ils veulent clouer le bec à toutes les personnes qui osent penser autrement. Cheikh Thiam, Moustapha Diakhaté ou encore Abdou Nguer sont des exemples patents. Quand on accuse quelqu’un de diffamation, on le prouve devant la justice pour qu’elle le condamne à la hauteur de son délit, mais privilégier l’instruction pour emprisonner coûte que coûte la personne, c’est abuser».
Le député non-inscrits avertit : «voilà ce que Ousmane Sonko nous a promis à l’Assemblée nationale. Il veut faire taire toutes les voix discordantes, mais il n’y arrivera pas». Thierno Alassane Sall invite donc les intellectuels et universitaires qui défendaient Ousmane Sonko à le rappeler à l’ordre.
Ndèye Khady D. FALL












