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SUDATION EXCESSIVE ET RAFRAICHISSEMENT DES LIONS, GESTION MEDICALE DE LA DELEGATION SENEGALAISE, COVID, TEMPERATURE DE YAKRO... : Dr Babacar Ngom donne la bonne ligne de conduite médicale et parle de 200 patients sénégalais...



SUDATION EXCESSIVE ET RAFRAICHISSEMENT DES LIONS, GESTION MEDICALE DE LA DELEGATION SENEGALAISE, COVID, TEMPERATURE DE YAKRO... : Dr Babacar Ngom donne la bonne ligne de conduite médicale et parle de 200 patients sénégalais...

 
Président de la commission médicale de la Fédération sénégalaise de football, Dr Babacar Ngom s'est ouvert sur les mesures face à la forte chaleur qui sévit à Yamoussoukro. Dans cet entretien qu'il nous a accordé, le spécialiste des sports nous explique la gestion de la sudation et du rafraîchissement au cœur de la tanière. Avec son équipe, il parle de 200 consultations depuis l'arrivée de la délégation sénégalaise en Côte d’Ivoire.
 
Les Echos : Pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre mission à cette Can 2023 ?
 
Dr Babacar Ngom : Mon travail concilie 2 champs d'application. La première chose, c'est la coordination médicale de toutes les équipes nationales dont celle qui est ici et qui gère directement l'équipe et dans laquelle Dr Fédior est le médecin-chef. Il est avec un autre médecin et 5 kinésithérapeutes. Je suis aussi le président de la commission médicale de la commission mixte ministère des Sports-Fédération. On est donc en charge de la délégation fédérale composée des membres du Comex, de l'administration fédérale mais également des invités. On s'occupe de la délégation officielle, de tous les Sénégalais organisés qui se sont déplacés à Yamoussoukro, les supporters ainsi que les invités et agents du ministère des Sports. Ça fait 6 voire 7 organisations réparties sur 10 hôtels. Nous avons une population qui tourne autour de 600 éléments au minimum. On tient aussi compte des Sénégalais qui se sont déplacés sans être membres de ces délégations-là. Nous les intégrons naturellement dans la prise en charge médicale. Ce qui, par extrapolation, nous donne une population qui tourne autour d'un millier de personnes. 
 
Il fait chaud ici, quels sont les types de diagnostics que vous faites au quotidien ?
 
Le diagnostic a évolué depuis notre arrivée. Dans une première phase en quittant Dakar, il y avait épidémie de Covid qui n'est pas très sévère, mais qui est là. Nous avons aussi effectivement reçu des patients grippés. Dans la première semaine, nous avons eu beaucoup de cas de diarrhée, des gastro-entérites qui sont dues sûrement à cette Covid-là ou par un changement de régime alimentaire. Nous avons eu une vingtaine de cas de diarrhée. On a dû distribuer beaucoup d'antiseptiques individuels.
Actuellement, les maladies que nous rencontrons sont diverses. Il y a beaucoup de céphalées qui sont dues à des coups de chaleur, une sudation excessive, mais également à beaucoup d'irritations de gorge dues à la poussière qui est descendue ces derniers jours sur Yamoussoukro. Nous avons quelques cas d'hypertension artérielle, de diabète déséquilibré. Tout cela est dû à la chaleur et à la déshydratation, au climat, mais également quelques cas de traumatismes, surtout chez les supporters qui font des manifestations tous les jours, donc très mobiles. Nous avons diagnostiqué des entorses, des contusions...etc.
 
Combien de patients avez-vous eu depuis ?
 
A la dernière réunion, vendredi dernier on était à 103. Entre-temps, on a reçu beaucoup de visites. On est donc en moyenne à 10 consultations par jour. C'est pourquoi le ministère a mis à notre disposition un véhicule de liaison qui nous permet de faire le tour des hôtels à chaque fois qu'on nous appelle. Disons qu'on est actuellement vers une moyenne de 200 consultations depuis qu'on est là.
 
Comment faites-vous lors des matchs avec l ?
 
C'est la situation qui nous oblige à prendre un certain nombre de dispositions. Les enjeux financiers et marketing font que la Caf veut que la Can soit regardée partout dans le monde. Compte tenu des décalages horaires, la Caf est obligée de voir des heures médianes qui permettront à tout le monde de regarder les matchs. C'est pour ça qu'il y a eu des matchs qui ont été programmés à 14h malgré la chaleur et l'humidité. C'est contre-indiqué dans la pratique sportive, mais on est obligé de s'adapter. Donc, chaque équipe devait trouver une solution aussi bien pour les entraînements, dans les hôtels, mais aussi pour les matchs.
Il est recommandé de ne pas s'entraîner aux heures de matchs. C'est-à-dire que c'est un piège de s'entraîner à l'heure du match si c'est programmé pour 14h. Sauf une ou deux fois maximum pour faire comprendre aux joueurs le genre de climat auquel ils seront confrontés aux jours de matchs. Et dans ce cas, il ne faut pas faire des exercices très endurants. Ce qui est recommandé, c'est de s'entraîner très tôt le matin avant que le soleil ne sorte ou le soir, comme le Sénégal qui s'entraîne vers 18h.
La deuxième chose, c'est d'avoir une vraie politique d'hydratation. Faire boire à ses joueurs vraiment beaucoup d'eau avant, pendant et après l'effort. Mais également leur mettre à disposition beaucoup de sels minéraux parce qu’avec la sueur, on en perd beaucoup. Il y a même des encadrements qui vont jusqu'à donner de l'eau saumâtre à leurs joueurs. C'est-à-dire mettre un peu de sel dans l'eau pour ralentir la déshydratation au cours des matchs.
Mais également la Caf était obligée d’être très regardante par rapport aux pauses fraîcheur pour permettre aux équipes de pouvoir se rafraîchir. Généralement ça se fait à la 25e ou 30e minute de chaque mi-temps. Il y a aussi les équipements qui doivent être en coton, de couleur claire pour rejeter le soleil etc.
Sur le plan stratégique, comme vous voyez bien, le Sénégal ne s'est pas trop donné en matière de course, avec leur statut de champion d'Afrique et un effectif fourni, qui nous permet d’avoir les moyens de notre politique, de pouvoir gérer les adversaires et de pouvoir les assommer en seconde période.
 
Pendant les pauses rafraîchissement justement, on voit le staff donner des serviettes mouillées aux joueurs... qu'en est-il exactement ?
 
Il y a des critères de bonne sudation comme la sueur doit s'évaporer normalement, mais malheureusement, quand il y a une humidité, il y a un conflit entre l'air et l'eau. L'eau étant plus lourde que l'air, on aura forcément une sudation qui ne s'évapore pas donc elle dégouline. Donc si on ne la nettoie pas, elle risque d'obstruer les pores, ce qui peut empêcher la peau de respirer. Il est important d'avoir des serviettes très fraîches qui permettent d'avoir un sentiment de confort et de pouvoir, en dehors de l'hydratation, nettoyer la peau. C'est important et on le fait depuis longtemps. Il est même permis de changer de maillot en deuxième période pour avoir la peau assez sèche. 
 
C’est quoi les conséquences à s'entraîner aux heures de matchs ?
 
C'est très simple. Quand vous avez une déshydratation, c'est minimum 48h pour récupérer. Donc, au niveau des équipes, on pèse le joueur avant et après l'effort physique pour savoir la quantité d'eau qu'il a perdu parce que 1 litre équivaut à 1 kilo. Le calcul est donc simple. Quand on s'entraîne à 14h et qu'on perd 2 litres, on le récupère 2 jours après. Cela veut dire que si on continue à s'entraîner à la même heure chaque jour la perte connaît une croissance. L'eau contribue à la performance, donc il est important de pouvoir retenir de l'eau dans son corps et d'en perdre le minimum possible jusqu'au match. S'entraîner tous les jours à 14h, c'est prendre le risque de faire perdre aux joueurs 4 ou 5 kilos. Ce sera en deçà de leurs poids de forme et peut avoir des conséquences sur la performance.
 
Quelle est l'importance de ce jour de repos que l'équipe nationale a observé hier ?
 
Le Sénégal a l'expérience de Coupe d'Afrique. Il y a deux préparations, celle du premier tour et celle pour le second tour. Entre la fin du premier tour et le début du second, il y a une semaine. On n’est donc pas obligé de s'entraîner toute la semaine. A partir de ce jeudi, une autre préparation va démarrer pour mettre les joueurs en endurance qui leur permettra faire les 4 matchs restants, sachant qu'ils vont s'enchaîner. Les joueurs ont donc besoin de se reposer pour faire une cassure pour que, à partir de ce jeudi, on les soumet à une autre préparation pour les huitièmes, quarts, demis et la finale.
 
 
LES ECHOS


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