La détention de Farba Ngom irrite au plus haut point ses amis et partisans. Ils se sont encore prononcés sur sa situation hier, face à la presse, pour déplorer le « harcèlement » dont il est victime. Ils ne comprennent surtout pas qu’on lui refuse la liberté sous caution alors qu’on libère d’autres prévenus qui acceptent de cautionner.
Farba Ngom continue de bénéficier du soutien de ses militants et partisans. Ces derniers condamnent le sort réservé au maire des Agnam, par la voix de Yoro Farba Sy, coordonnateur de la Cojer de Matam. «Depuis le 27 février 2025, l’honorable député Farba Ngom est injustement dans les liens de la détention et jusqu’à ce jour, aucune question ne lui est posée sur les faits reprochés par le juge d’instruction. En réalité, une procédure d’instruction sur commande est enclenchée sur la base d’un rapport Centif qui n’est pas une juridiction, encore moins un corps de contrôle», a-t-il fait savoir.
Selon M. Sy, les Sénégalais assistent à un pouvoir qui met en prison avant de chercher des preuves de culpabilité. «Nous tenons à témoin le pays sur le harcèlement dont Farba Ngom est victime. D’abord sur le refus injustifié de sa caution», clarifie-t-il.
A les en croire, avant même son inculpation, Farba Ngom a offert de cautionner tout en contestant vigoureusement les faits qui lui sont reprochés. «Mais sans aucune raison, le juge lui refuse ce cautionnement. Cette justice de deux poids deux mesures nous interpelle, puisque nous assistons à la libération provisoire de dizaines de personnes poursuivies pour les mêmes délits.»
«Ne nous poussez pas à la révolte, ça suffit !»
Ces derniers disent se poser certaines questions : «Farba Ngom n’est-il pas Sénégalais ? n’est-il pas un père de famille ? n’est-il pas un député ou encore un maire ? Nous exigeons le respect de ses droits. Pire encore, sa famille est harcelée depuis des mois, leurs maisons fouillées, des filatures 24h/24 et ses enfants traumatisés. Son frère Demba Ngom, commerçant, résidant à l’étranger depuis 30 ans, est injustement interpellé et poursuivi du délit de blanchiment alors que nul ne lui connaît une relation d’affaire avec son frère, ni avec l’ancien régime», déclare Yoro Farba Sy, avant d’ajouter : «d’ailleurs, son ami intime Abdoul Kane, couturier de métier à la Medina, a été interpellé alors qu’il doit des arriérés de loyer à son bailleur. La machine répressive ne s’arrête pas là, ses deux frères : Ismaïla et Birane Ngom sont convoqués le 7 mai prochain par le juge d’instruction. Il est clair que le régime veut décimer sa famille. Nous tenons à témoin que l’acharnement est manifeste et la volonté d’effacer Farba Ngom est très claire. La preuve, même dans sa commune à Agnam, des femmes ont été victimes de violence de la part des gendarmes qui empêchent toute manifestation, toute rencontre dans les lieux privés pour soutenir Farba Ngom. A cela s’ajoutent des rafles de jeunes à toute heure dans le Fouta», dénonce-t-il.
Mieux, souligne M. Sy, «des centaines de jeunes proches de Farba Ngom sont licenciés sans motif et sans aucun droit. Ne nous poussez pas à la révolte, ça suffit ! Nous en avons assez de voir un homme digne dont aucune responsabilité ne lui a été confiée par l’Etat, aucun marché public confié, être poursuivi. Nous exigeons que sa caution soit acceptée et qu’une liberté provisoire lui soit accordée puis qu’hormis le rapport de la Centif qui soupçonne des transactions douteuses, aucune preuve n’est apportée sur la complicité de détournement encore moins sur le blanchiment. Aucun document ne vient étayer ces accusations fallacieuses qui n’existent que dans l’imaginaire des personnes motivées par un dessein politique», préviennent les partisans de Farba Ngom.
Nd. Kh. D.F












