Des cas de vol en série de béton dans les maisons en construction sont signalés à la cité dénommée Dalal Jamm de Kounoune, située derrière le camp militaire de la localité. Il s’agit d’un redoutable gang composé de quatre femmes et d’un charretier, qui est chargé d’assurer le transport du butin de la bande en question.
Nouvellement sortie de terre, la cité dite Dalal Jamm de Kounoune dans la commune de Jaxaay aiguise les appétits de quatre femmes et un charretier non encore identifiés. Chaque matin, le groupe sillonne les rues de la cité à bord d’une calèche conduite par le charretier en question et part à la recherche de chargements de béton, qui sont souvent entreposés devant des maisons en phase de construction. Ils se munissent de beaucoup de gros sacs ainsi de tamis et font semblant de trier les bétons enfouis dans le sol au cours des travaux de construction.
Le charretier transporte le butin des voleuses moyennant de l’argent
Quand le gang tombe sur un chargement de béton devant une maison en chantier, il immobilise la charrette, met en vitesse le tas de béton dans des sacs et disparaît dans les labyrinthes de la cité. Et s’ils sont surpris sur les faits par des passants et autres habitants, ils déclarent que les propriétaires de maison leur ont offert le béton. Quand ils sont démasqués, puis invités à appeler lesdits propriétaires, ils sautent à bord de leur charrette et se volatilisent dans la nature. «Le charretier est chargé de transporter le butin des quatre jeunes femmes moyennant de l’argent. Mais, si ça se corse pour ces voleuses de béton, le charretier les abandonne sur place et disparaît», indiquent-t-ils.
Un concierge se dresse et subit la furie du gang, les habitants inquiets et désemparés
Un concierge nommé Z. a subi la furie de la bande de voleurs de béton en série. Ce dernier a été la cible des quatre femmes tamiseuses, mais aussi voleuses de béton. Lesquelles se sont défoulées avec de gros mots sur le concierge, qui a été contraint de permettre au redoutable gang d’opérer en toute tranquillité, avant de débarrasser le plancher à bord de leur calèche. «Il (le gang) nous terrorise et nous empêche de dormir du sommeil du juste. On est obligé de prendre des dispositions pratiques pour assurer notre sécurité et celle de nos biens. On multiplie des rondes diurnes comme nocturnes dans la cité pour veiller sur les chantiers. On est désemparé», déclarent des habitants de ladite cité.
Vieux Père NDIAYE










