A l’intérieur comme sur le plan international, la décision de Macky Sall de reporter l’élection présidentielle est très critiquée. Anta Babacar Ngom Diack n’est pas en reste. La présidente du mouvement Alliance pour la relève citoyenne (Arc) a fait une sortie pour fustiger cette attitude du président de la République. A l’en croire, cela ne peut être justifié ni en droit et la raison ne saurait l’accepter. Anta Babacar Ngom Diack a promis de faire un recours.
« Je fustige jusqu’à la dernière énergie la décision de report de la présidentielle. Ce n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat constitutionnel. Le décret tout comme la proposition de loi votée à l’Assemblée nationale dans des conditions nébuleuses, rien ne peut le justifier, ni le droit ni la dignité humaine et la raison ne peut l’accepter », c’est la vive réaction de Anta Babacar Ngom Diack, qui a fait une sortie suite à la décision du Président Macky Sall. Très en colère, la présidente du mouvement Alliance pour la relève citoyenne (Arc) estime que par cette décision, le président de la République ne fait qu’installer le chaos dans le pays. Il cherche, selon elle, par des magouilles et par le forcing, à continuer à régner en maître et opprimer les Sénégalais ; car, martèle le leader de Arc, « il n’existe aucune crise constitutionnelle et il n’y a aucune équation juridique qu’on ne saurait régler ». Cependant, Anta Babacar Ngom Diack ne compte pas se laisser faire « on va déposer un recours et on espère que les juges vont prendre leurs responsabilités et redorer le blason de la justice pour mériter le respect qui sied à leur rang », peste encore la présidente de Arc. « On ne doit pas jouer avec la démocratie et mettre en péril cette paix qui a toujours régné au Sénégal. C’est honteux et la réputation du Sénégal, l’image du Sénégal est ternie sur le plan international. Tous les autres pays se permettent de nous faire la morale et de nous donner des conseils », martèle encore le leader de Arc.
Revenant sur ce qui s’est passé lors de la dernière manifestation, elle poursuit, amère : « on brutalise toute personne qui exerce son droit à l’expression ou à la manifestation ; on les enferme. Avant-hier on m’a arrêtée avec mes militants alors qu’on ne faisait qu’exercer notre droit ». Selon elle, les Sénégalais en ont marre de la brutalité et de la violence qui sont mues par des « calculs politiciens » dont ils ne tirent aucun profit. Pour faire face à cette situation périlleuse pour le pays, elle décide de hausser le ton et de passer à l’acte. « Le temps de la parole est terminée. Il est temps de passer à l’action. J’en appelle à tous ceux qui sont mus par la démocratie pour mobiliser et user de tous les voies et moyens de recours autorisés par la loi pour mettre fin à cette volonté du régime qui ne présage rien de bon. Car on ne doit céder une seconde de nos acquis démocratiques ; le Sénégal ne mérite pas ça », peste encore le leader de Arc qui demande à Macky Sall d’écouter la voie des Sénégalais, et celle des chefs religieux ainsi que la communauté internationale.
« Il est temps de défendre notre constitution et nos valeurs ; il est temps de mettre le Sénégal entre de nouvelles mains pour une nouvelle démarche ; Il est temps de prendre notre responsabilité et défendre notre démocratie et la dignité de notre nation. Le temps de la relève est définitivement arrivé », affirme-t-elle fermement en guise d’appel à ses militants.
Alassane DRAMÉ










