La réouverture de l’Université de Dakar ne sera pas de sitôt, tel qu’il ressort des déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur, Moussa Baldé, qui invoque une reprise sécurisée des cours en présentiel. A cet effet, il révèle que le Directeur du Coud est en train de mettre en place une carte numérisée pour identifier les étudiants qui accèdent au campus social.
Dans ses réponses, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation est revenu sur l’interpellation des députés sur l’ouverture de l’université. D’emblée, il déplore les saccages survenus le 1er juin 2023 à l’Ucad, la seule qui, dit-il, a formé cinq présidents de la République. Au lendemain de ces émeutes, il rappelle que les cours ont continué avec l’enseignement à distance. Cependant, le ministre estime qu’il faut améliorer l’environnement des apprentissages, et c’est pour cette raison que le ministère de l’Enseignement supérieur est en train de travailler sur un projet d’enseignement à distance global pour lequel toutes les universités auront toutes les commodités pour un enseignement à distance de qualité. Sur l’ouverture de l’université, il indique : «si on reprend dans les mêmes conditions, est-ce qu’on n'aura pas les mêmes émeutes dans les mêmes conditions ? Le Directeur du Coud travaille sur la mise en place de la carte Coud qui sera numérisée en vue d’identifier tous ceux qui accèdent au campus social. Ouvrons certes, mais travaillons pour avoir des conditions de sécurité et pour une ouverture sécurisée», déclare le Pr Moussa Baldé.
Dette des établissements privés
S’agissant de la dette due aux établissement privés, le ministre révèle qu’un audit a été fait pour déterminer le montant. Au terme de cet exercice, il annonce qu’un montant de 55 milliards a été payé en 2022, 2,2 milliards en 2023. Pour le projet de budget 2024, il est prévu 4,5 milliards dans le cadre de l’apurement de cette dette. Ce qui porte le montant payé en 2024 à 61,8 milliards et le reste à payer par rapport au plan d’apurement élaboré sera de 9,2 milliards. En ce qui concerne l’université de Touba, Moustapha Ba révèle que le chef de l’Etat a injecté deux milliards dans cette université, avant d’allouer un montant de 1,5 milliard de subvention pour ladite université, cette année. L’argent a été mobilisé et le Trésor a payé la moitié (750 millions) et le reste, dit-il, sera payé prochainement. Un montant qui, à l’en croire, sera reconduit tous les ans.
M. CISS