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RECOURS DES CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE DU 25 FEVRIER : Une kyrielle de recours et de réclamations sur la table du Conseil constitutionnel



RECOURS DES CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE DU 25 FEVRIER : Une kyrielle de recours et de réclamations sur la table du Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a du pain sur la planche. Les candidats recalés ont attendu le dernier jour du délai établi pour le dépôt des recours pour l’assaillir. Plusieurs recours individuels ont été déposés avec des motifs différents. Tous les candidats recalés souhaitent la reprise du contrôle de leur dossier. Si certains d’entre eux exigent le respect du calendrier républicain, d’autres suggèrent subtilement le report de la présidentielle, pourvu que la situation se décante. Thierno Alassane Sall a joint l’acte à la parole en s’attaquant à la candidature de Karim Wade.
 
 
 Le Conseil constitutionnel a jusqu’au 20 janvier pour publier la liste définitive des candidats à la prochaine présidentielle. En attendant, il va devoir se pencher sur les nombreux recours et requêtes déposés sur sa table par les candidats recalés, mais aussi par des candidats retenus qui s’attaquent aux dossiers de certains candidats validés. Il y a d’abord les candidats recalés qui souhaitent la reprise du contrôle des parrainages. La majorité d’entre eux promet d’aller jusqu’au bout de leur combat en exigeant le respect du calendrier républicain.
 C’est le cas de Mary Teuw Niane. «Nous avons reçu deux procès-verbaux : un premier de dépôt de dossier dans lequel nous avions 51.267 parrains et un autre lors du contrôle des parrainages dans lequel il nous est notifié que nous avions 51.254 parrains soit 13 parrains de moins. Nous avions donc pris un huissier pour constater les faits et nous sommes là aujourd’hui pour demander au Conseil constitutionnel d’examiner notre dossier et de donner suite à notre demande», explique-t-il.
 
Mary T. Niane : «je suis foncièrement contre le report de la présidentielle, mais…»
 
 
Pour ce qui est des délais, il estime que le temps importe peu, l’importance c’est que l’élection se passe dans la paix, la transparence et l’inclusion. Il vaut mieux régler les contentieux maintenant, qu’après l’élection. Pourtant, l’universitaire dit être foncièrement contre le report de l’élection présidentielle.
Le mandataire de Aminata Touré lui aussi a déposé sa requête. Selon Sidy Bara Fall, ils ont pu réunir assez de preuves pour que le Conseil constitutionnel revoie leur dossier. «On nous avait dénombré près de 12.000 personnes non présentes sur le fichier électoral. Nous avons donc choisi un échantillon rien que pour la region de Dakar : 1700 parmi eux sont bien présents dans le fichier de 2022 avec lequel nous avons travaillé. Nous avons aussi relevé le fait que le greffe avait bien noté dans notre récépissé de dépôt que toutes les régions du Sénégal étaient bien prises en charge et à notre grande surprise, nous n’avions plus de parrains à Saint-Louis, lors du contrôle», clarifie M Fall. 
Me Ciré Clédor Ly, le mandataire de Ousmane Sonko qui est recalé pour dossier incomplet, a lui aussi introduit une requête. Selon ce dernier, ils ont pris le temps de relire la loi intégralement afin de mettre toutes les chances de leur côté en déposant un dossier impeccable. «Nous avons déposé un dossier complet en dehors des autres dossiers qui avaient été déposés précédemment ; maintenant nous attendons la décision du Conseil constitutionnel».
Dr Abdourahmane Diouf assure d’emblée qu’il n’est pas un candidat recalé. «Je suis un candidat exfiltré, parce que le compte de mes parrains me permet de passer l’étape du parrainage».
 
 
 
Pour un report ?
 
 
D’autres candidats ou mandataires semblent suggérer le report de la présidentielle pour régler le problème des parrainages d’abord. Mamadou Gueye mandataire de Bougane qui avait promis de ne pas faire de recours, s’est finalement plié à la décision du collectif en introduisant une réclamation. «Nous avons déposé une requête parce que nous avons constaté des incohérences concernant notre dossier. Nous avons constaté que sur cinq régions nous n’avions des doublons qu’avec la candidate Aida Mbodji. Nous avons aussi donné un échantillon pour les personnes déclarées non identifiées dans le fichier pour prouver qu’elles sont bien présentes. Il faut que le Conseil constitutionnel puisse se pencher sur cela parce que ces genres d’erreurs c’est forcément la machine», dit-il en interpellant directement le Président Macky Sall. «Rien ne l’empêche de prendre un décret en tant que garant de la paix de ce pays pour que l’on s’arrête pour revoir ce processus électoral. C’est bien de respecter le calendrier républicain, mais il faudrait aussi une élection apaisée, transparente et inclusive. C’est sa responsabilité devant l’histoire, nous n’accepterons pas qu’il y ait une élection avec des candidats sélectionnés», prévient-il.
Alpha Thiam abonde dans le même sens. « Nous sommes venus pour déposer un recours individuel pour non respects de nos droits en tant que candidat, mais aussi celui des 900.000 électeurs déclarés non-inscrits sur le fichier électoral par la commission de contrôle des parrainages», suggère-t-il.
 
 
Dr Assane Ka fait la leçon au collectif des candidats spoliés
 
Pour lui, le collectif mis en place par certains candidats recalés n’est pas du tout pertinent. «Il fallait se donner la main depuis le début pour faire bloc contre le régime mais plonger tête la première dans une compétition dont les règles ont été déjà définies, pour ensuite se constituer en collectif après avoir touché le fond, ce n’était pas la meilleure démarche», considère le candidat indépendant. Pire encore, déclare-t-il, «ils essaient de parler au nom de tous les recalés qui ne sont même pas engagés dans le soi-disant collectif. Nous nous démarquons de ce dit collectif, mais nous avons déposé notre recours parce que nous comptons suivre notre combat jusqu’au bout».
Néanmoins, souligne Dr Assane Ka, rien ne vaut un report de cette présidentielle. Après avoir exercé leur droit de recours, les candidats recalés doivent se faire une raison en ne posant aucun acte pour perturber le processus électoral. Chacun peut participer au changement en soutenant le candidat de son choix parmi ceux qui sont passés.
 
 
 
Thierno Alassane Sall attaque la candidature de Karim Wade
 
Dr Samba Faye, mandataire de Thierno Alassane Sall, s’est rendu lui aussi au Conseil constitutionnel pour demander l’invalidation de celui de Karim Wade qu’il accuse d’avoir une double nationalité. «Nous n’avons aucun problème particulier avec Karim Wade. C’est un problème de principe qui se pose simplement. Nous nous sommes tous battus en 2011 pour que la constitution soit respectée et plus récemment avec la 3e candidature du Président Sall. C’est la même raison qui nous pousse à dire qu’un citoyen d’un autre pays ne doit pas nous diriger. Cela pose un réel problème de sécurité, de sécurité nationale, un problème géostratégique», explique-t-il avant d’ajouter : «on ne pourrait simplement pas admettre qu’un individu qui détient 7000 milliards de budget, notre armée nationale et l’ensemble des leviers stratégiques du pays puisse répondre de la législation d’une autre nation. Nous avons des preuves parce qu’un site officiel français atteste que M. Karim Wade est encore inscrit sur les listes électorales françaises. N’importe quel citoyen sénégalais peut le vérifier. Il faut rappeler que pour perdre sa nationalité, pour le cas de Karim Wade, il n’y a qu’un décret présidentiel français qui peut le faire et à ce jour, il n’existe aucun décret dans le journal officiel français qui atteste cela. Nous avons nos preuves au Conseil constitutionnel qui a l’obligation d’invalider la candidature de Karim Wade si ce dernier ne parvient pas à prouver qu’il a perdu sa nationalité française», affirme M. Faye qui rappelle que Karim Wade a déjà usé de sa nationalité française pour porter plainte contre l’État du Sénégal dans les juridictions françaises.
 
 
Karim Wade contre-attaque
 
C’est à travers un tweet que le fils du Président Wade et candidat à la présidentielle a répondu à Thierno Alassane Sall en annonçant le dépôt de la preuve de sa perte de nationalité française «Le mandataire Maguette Sy vient de déposer au Conseil constitutionnel la preuve attestant de ma perte de nationalité française par renonciation. La fausse polémique sur ma nationalité française est une question définitivement réglée. Concentrons-nous sur les vraies priorités et les nombreuses attentes des Sénégalais et de notre jeunesse ! je remercie Thierno Alassane Sall de m’avoir informé que j’étais encore inscrit sur les listes électorales en France pays où je n’ai jamais voté», ironise-t-il.
 
Ndèye Khady D. FALL
 
 
 
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