Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, au-delà des chiffres élevés de la dette et du déficit budgétaire, a décelé des manquements graves dans le rapport de la Cour des comptes qui, à l’en croire, pourraient revêtir diverses qualifications pénales. Il s’agit, dit-il, du faux en écriture, faux en informatique, détournement de deniers publics, escroquerie portant sur des deniers publics, blanchiment d’argent et enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs. Poursuivant, il révèle que ces faits pourraient impliquer diverses personnes, notamment d’anciens ministres, des directeurs généraux, des comptables, des gestionnaires et d’autres particuliers. « C’est pourquoi, il est envisagé, dans le respect strict des principes directeurs de la procédure pénale, notamment la présomption d’innocence, le respect des droits de la défense, le respect du principe du contradictoire, la mise en œuvre diligente de toutes les mesures judiciaires nécessaires à l’élucidation de ces faits, l’identification complète de tous les responsables de ces irrégularités et leur traduction devant les juridictions répressives compétentes. Pour ce faire, des enquêtes exhaustives et approfondies seront diligemment menées pour retracer les finances illicites, identifier et entendre tous les auteurs, co-auteurs et complices présumés, en vue d’engager des poursuites devant les juridictions compétentes, notamment la Haute Cour de justice, le Pool judiciaire financier », annonce le ministre de la Justice. A la question de savoir si l’ancien président de la République peut faire l’objet de poursuites dans le cadre de cette affaire, il rappelle, dans son énumération, que le délit de Haute trahison n’a pas été cité. Toutefois, il précise : « nous sommes dans une dynamique d’enquête et une dynamique d’enquête peut aboutir n’importe où. C’est dire que rien n’est exclu. Nous sommes là pour faire toute la lumière sur des faits nébuleux qui ont causé un grave préjudice à notre économie, à notre pays, à notre collectivité ».
M. CISS













