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RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : Les députés de Pastef veulent utiliser toutes leurs prérogatives pour que les auteurs du «carnage budgétaire» soient poursuivis



RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : Les députés de Pastef veulent utiliser toutes leurs prérogatives pour que les auteurs du «carnage budgétaire» soient poursuivis

Les députés du groupe parlementaire de la majorité sont entrés dans la danse. Ayib Daffé et Cie entendent utiliser tous les mécanismes à leurs dispositions pour l’application des recommandations de la Cour des comptes, mais aussi la poursuite des acteurs mis en cause et surtout le recouvrement de l’argent détourné. Cela, après avoir pris connaissance des éléments du rapport, à travers un atelier de renforcement de capacités sur ledit rapport animé hier par le ministre conseiller économique, professeur Alé Nar Diop.
 
 
Le groupe parlementaire Pastef a organisé hier un atelier de renforcement de capacités sur le contenu et les enjeux du rapport de la Cour des comptes par rapport à la situation des finances publiques. Selon Ayib Daffé, c’est pour permettre aux députés d’avoir les outils d’analyse nécessaires pour pouvoir agir. Revenant sur la formation, M. Daffé de souligner qu’ils ont vu des faits très graves, «des manipulations sur la dette et sur le déficit ; des dettes qui ont été contractées sans autorisation du parlement». Pour les députés de Pastef, il est impératif d’éviter que cela se reproduise. Mais mieux encore, souligne Ayib Daffé, il faut agir pour sanctionner les fautifs. «En plus de la commission des finances et du contrôle budgétaire, nous avons à l’Assemblée nationale plusieurs mécanismes pour aller plus loin par rapport aux recommandations de la Cour des comptes. On peut déclencher des missions d’information, des missions d’études des députés du groupe sur ces questions», renseigne-t-il.
Pour éviter que cela ne se reproduise, le president du groupe parlementaire Pastef soutient que l’Assemblée nationale entend jouer entièrement son rôle de contrôle budgétaire. «Il est inconcevable que les ressources budgétaires soient dilapidées de manière aussi légère. Donc nous prendrons toutes les mesures adéquates pour éviter ce genre de carnage financier», déclare M. Daffé, qui est convaincu que quels que soient les responsables, ils doivent pouvoir être sanctionnés à la hauteur de leur faute. «Cet argent, il faut le recouvrer en plus de sanctionner les auteurs de ces détournements», martèle-t-il.
Pour participer à l’effort de redressement budgétaire entrepris par les nouvelles autorités, Ayib Daffé assure que les députés veilleront à ce que l’exécution de ce budget soit conforme à ce qu’ils ont autorisé.
 
Alé Nar Diop : «on ne peut pas continuer à laisser l’Etat se grossir sans que ses dépenses ne soient rentables»
 
Les députés de Pastef ont fait appel au Professeur Alé Nar Diop, ministre conseiller économique, coordonnateur du Bureau d’intelligence et de prospective économique, pour animer l’atelier. A en croire ce dernier, il a été constaté un certain nombre de manquements par rapport au budget général, à cause de rattachements, c’est-à-dire des recettes qui ont recouvré à l’année N et qui ont été rattachées à l’année N-1. «Ce qui consiste à minorer le déficit de l’année sortie et à minorer les recettes pour l’année suivante, ce qui a créé des déséquilibres inter temporels que nous avons constatés. Nous avons constaté aussi le non-recouvrement de certaines créances fiscales de l’Etat, notamment de créances douanières ; et sur les comptes spéciaux d’un certain nombre de dépenses non budgétisées. La gestion de la trésorerie aussi a posé problème», a fait savoir le ministre conseiller.
Selon ce dernier, cet atelier a permis de constater la situation avec les députés, mais aussi les réformes qui doivent être opérées pour corriger ces manquements. «Notre économie ne peut plus continuer à fonctionner d’une certaine manière où le secteur privé n’a pas assuré sa place. Il faut procéder à des réformes pour permettre à tous les acteurs de se retrouver dans le fonctionnement de l’économie. Que la transparence soit le maître mot pour nous permettre d’avoir une croissance régulière. On ne peut pas continuer à laisser l’Etat se grossir sans que ses dépenses ne soient rentables», dit-il.
 
«Ils ont hérité d’un pays au bord de l’hécatombe»
 
Alé Nar Diop estime que s’il est nécessaire pour les hauts fonctionnaires de faire un petit sacrifice, ils devraient y adhérer. «Il faudrait que tout le monde soit solidaire du gouvernement. Ils ont hérité d’un pays au bord de l’hécatombe. Il faudrait donc les accompagner parce que ces mesures de restrictions ne peuvent pas durer. C’est maximum deux ans avec d’abord le constat des urgences budgétaires, puis la stabilisation  et la relance va suivre. Sans cela, nous allons continuer à vivre ce qu’on a vécu depuis l’indépendance», renseigne le Professeur Diop selon qui, c’est une opportunité de changer la face de l’économie sénégalaise.
 
Ndèye Khady D. FALL
 
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