La société civile membre du Groupe multipartite de l'Itie a sorti une note pour circonscrire les faits traités dans le rapport Civicus Monitor qui est relatif aux événements qui ont précédé la présidentielle de février 2024. En effet, cette frange de la société civile explique qu’elle n’a pas été visée par les violations rapportées dans le rapport.
Suite à la publication du rapport Civicus Monitor en mars 2024 intitulé «Aperçu des restrictions récentes aux libertés civiques – Sénégal» qui couvre principalement les événements de 2023 à février 2024, avec un retour sur des faits importants depuis mars 2021, notamment les manifestations et les arrestations liées aux dossiers judiciaires de l'opposant Ousmane Sonko, la société civile, membre du Groupe multipartite (Gmp) de l’Itie Sénégal a sorti une note pour clarifier sa position sur cette situation qui a conduit Civicus à classer le Sénégal dans la catégorie «réprimé» et à le maintenir dans sa liste de surveillance. «Nous ne figurons pas parmi les organisations directement citées ou visées par les violations rapportées par Civicus ; aucune arrestation, intimidation ou restriction spécifique n’a été constatée à l’encontre des membres de la société civile engagés dans le processus Itie dans le cadre de leurs activités liées à la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif (mines, pétrole, gaz) ; toutefois, la situation générale d’instabilité contextualisée, marquée par des manifestations fréquentes, des tensions sécuritaires dans les grandes villes et des incertitudes politiques, a affecté indirectement notre capacité à organiser certaines activités en présentiel et de façon digitale, notamment la suspension de l’internet», relève la société membre du Gmp de l’Itie qui révèle néanmoins que certains de ses membres ont pu participer à titre individuel et en tant que citoyen, dans les mobilisations ou les débats publics. «Mais pas au nom de la société civile engagée dans le processus Itie, ni dans le cadre de la mise en œuvre du processus Itie », précise la note. A la suite de cette précision, les signataires de la note n’ont pas manqué de formuler des recommandations à l’attention du Civicus Monitor. Il s’agit «de préciser dans les publications futures que les membres de la société civile représentés au Groupe multipartite, ou partie prenante à la mise en œuvre de l’Itie, n’ont pas été concernés directement par les répressions documentées, tout en reconnaissant l’impact indirect du contexte national sur les dynamiques sectorielles ; mieux articuler les liens entre espace civique général et espaces multipartites sectoriels, afin d’éviter les amalgames ; renforcer la collaboration avec les organisations sectorielles pour mieux distinguer les sphères d'engagement de la société civile, etc.
M.C












