Depuis l’annonce de son décès, les témoignages s’enchainent dans le monde entier. Il est reconnu par tous que le Pape François s’est distingué par sa proximité avec les plus démunis, son plaidoyer pour la justice sociale, la protection de l’environnement et le dialogue interreligieux. Son approche humaine des questions migratoires et son combat contre les injustices resteront des acquis à perpétuer. C’est l’unanimité qui est constatée au Sénégal.
Un pontificat marqué par l’humilité et le combat pour les démunis et les opprimées, tel est le constat unanime des témoignages du monde à la suite du rappel à Dieu du Pape François. Le 266ème souverain pontife n’a pas pu avoir raison de sa longue maladie. Le Pape François ou Jorge Mario Bergoglio à l’état civil, était en convalescence depuis le 23 mars après avoir été hospitalisé pendant 38 jours pour une pneumonie bilatérale. Cette dernière est la quatrième du pontife argentin et la plus longue hospitalisation depuis le début du pontificat en 2013. Selon la presse européenne, le successeur de Benoit XVI était apparu épuisé dimanche, à l’occasion des célébrations de Pâques. Il s’était tout de même offert un bain de foule en « papamobile » sur la place Saint-Pierre.
Depuis l’annonce de son décès, le monde entier tient à témoigner sur ce serviteur de Dieu. Le président de la République du Sénégal laisse entendre dans un post que «le monde perd une figure spirituelle majeure. Par son engagement en faveur des plus vulnérables et son appel constant au dialogue entre les peuples et les religions, il aura incarné une espérance vivante pour des millions de croyants et d’hommes de bonne volonté», témoigne le chef de l’Etat. Et son prédécesseur Macky Sall qui a eu la chance de le rencontrer, soutient : «homme de foi et grand humaniste, il était co-parrain du Prix Zayed pour la fraternité humaine. Je garde un excellent souvenir de notre audience au Vatican en décembre 2024, en compagnie des autres membres du Jury du Prix. Je salue sa mémoire et rends hommage à son illustre œuvre au service de l’humanité».
Le Premier ministre du Sénégal Ousmane Sonko pour sa part a dit : «l’humanité perd un de ses plus éminents serviteurs, un homme de foi, de principes et de paix. Le pape François, par son courage et son humilité, a su porter la voix des sans-voix, dénoncer l’injustice sous toutes ses formes et défendre les causes justes à travers le monde». Il ajoute : «qu’il s’agisse de la situation des migrants, des conflits meurtriers en Afrique ou ailleurs, ou encore de la lutte contre la pauvreté et le dérèglement climatique, sa parole fut toujours empreinte de vérité, d’humanité et de justice. Son message transcende les religions, les cultures et les frontières. Il restera une boussole morale pour tous ceux qui œuvrent pour un monde plus juste, plus solidaire et plus humain».
Le Vatican a décrété une période de deuil de neuf jours, durant laquelle la dépouille du Saint-Père sera exposée pour permettre aux fidèles de lui rendre un dernier hommage. La date des funérailles et de l’enterrement sera fixée par le Collège des cardinaux dans les prochaines heures. Le pape François est décédé chez lui, dans ses appartements à la résidence Sainte-Marthe, à l’intérieur de la Cité du Vatican.
Et pour sa succession, parmi les plus cités figurent six cardinaux, représentant la diversité géographique et théologique de l’Église catholique contemporaine. Trois Italiens : Pietro Parolin, actuel secrétaire d’État du Vatican, Mattéo Zuppi, archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne et Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem. Il y a un Français, l’archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, considéré comme un candidat crédible et un Guinéen, le cardinal Robert Sarah, ancien archevêque de Conakry en Guinée, revient également avec insistance. Un "pape rouge" venu d’Asie le Philippin Luis Antonio Tagle.
L’élection du prochain pape se déroulera dans la chapelle Sixtine, sous les célèbres fresques de Michel-Ange. Un décor grandiose et symbolique, où les cardinaux s’efforceront de choisir un homme capable de répondre aux défis d’une Église en mutation : sécularisation de l’Occident, croissance du christianisme en Afrique et en Asie, crise des vocations, lutte contre les abus, dialogue interreligieux, écologie intégrale…
Baye Modou SARR













