Le 23 juin prochain, les Sénégalais et les partenaires techniques et financiers seront édifiés sur le contenu des rapports trimestriels d’exécution budgétaire (Rteb). L’annonce a été faite hier par le ministère des Finances et du Budget, qui est revenu sur les raisons du retard accusé dans la publications desdits rapports.
Le Gouvernement, à travers le ministère des Finances et du Budget, est enfin sorti de son mutisme pour donner les raisons du retard accusé dans la publication des rapports trimestriels d’exécution budgétaire (Rteb). Des précisions intervenues au lendemain de l’interpellation du coordonnateur du Forum civil sur la question. En effet, Cheikh Diba explique le retard par la décision du ministère de différer la publication des rapports relatifs du quatrième trimestre 2024 et du premier trimestre 2025. Cependant, il n’a pas manqué de prendre date le 23 juin prochain pour la publication des rapports trimestriels d’exécution budgétaire. Revenant sur les raisons du décalage dans la publication des Rteb, Cheikh Diba de préciser : « cette décision répond aux exigences de sincérité et de fiabilisation des données budgétaires. En effet, à la suite du rapport de la Cour des comptes ayant mis en lumière des manquements dans la gestion budgétaire passée, les services du ministère des Finances et du Budget ont diligenté un exercice visant à déterminer avec précision, notamment pour le premier trimestre 2024, le montant et la nature des dépenses extrabudgétaires exécutées, afin de les intégrer de manière conforme dans le Tableau des opérations financières de l'État (Tofe) et dans les rapports d'exécution budgétaire », fait remarquer le ministre des Finances.
Les dépenses extrabudgétaires désormais constatées dans le budget de l'année de leur exécution effective
Toujours dans ses explications, Cheikh Diba d’ajouter : « le ministère informe l'opinion publique avoir engagé une réforme profonde en matière de gestion budgétaire. Ainsi, les dépenses extrabudgétaires des années antérieures ne seront plus reportées sur le budget des années à venir. En conformité avec les meilleures normes de transparence, ces dépenses sont désormais constatées dans le budget de l'année de leur exécution effective ». Le ministre des Finances estime que ce changement d'approche reflète l'engagement du Gouvernement à rétablir une orthodoxie budgétaire et la sincérité des finances publiques. « Ce processus de recensement, de reclassification et de fiabilisation des données s'inscrit dans la stratégie décidée par le Gouvernement pour l'assainissement progressif des finances publiques, la régularisation des engagements hérités des exercices précédents et le soutien au secteur privé dans le cadre de la relance de l'économie nationale. Ce travail a nécessité un délai supplémentaire, justifiant ainsi le report de la publication des Rteb », renchérit Cheikh Diba. En outre, il n’a pas manqué de rappeler que la transparence budgétaire est un choix politique fort du Gouvernement. A ce titre, et dans la poursuite des actions entreprises, le ministère s'engage, dit-il, à maintenir une dynamique de transparence, de clarté et de rigueur, afin d'apporter à l'ensemble des parties prenantes une information fiable. Par ailleurs, le ministre a rappelé que le Rapport trimestriel d'exécution budgétaire institué par la loi organique relative aux lois de finances et par le Code de transparence dans la gestion des finances publiques, constitue un outil fondamental de redevabilité et d'information à l'intention des citoyens, des parlementaires et des partenaires techniques et financiers.
M. CISS











