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PROTECTION DE LA VIE PRIVEE : Macky Sall fixe les barrières juridiques et morales à ne pas franchir




 
 
 
A l’occasion de la Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, le chef de l’Etat s’est interrogé sur ce qui reste de la privée, d’autant plus que, dit-il, personne n’est épargnée dans cette volonté manifeste de nuire. Cependant, au-delà des textes, il en appelle au devoir de responsabilité ; notamment à nos valeurs de culture et de civilisation qui régissent la vie en société.
 
 
 
Dans son adresse, le président de la République et président du Conseil supérieur de la magistrature a été cash en abordant le thème: «La protection de la vie privée». Macky Sall de se désoler : «officiel ou personne privée, nul n’est épargné ; à telle enseigne qu’on peut légitimement se demander ce qui reste de la vie privée, surtout lorsque tel ou tel aspect qui en relève est utilisé dans une volonté manifeste de nuire».
 
Adapter et corriger les imperfections du cadre juridique
 
Face à cette situation, il n’a pas manqué de relever la nécessité de concilier les avancées technologiques et l’exigence de protéger les droits fondamentaux attachés à la vie privée. D’autant plus que, dit-il, des lois et institutions dédiées à cette protection ne manquent pas. «Il y a certainement lieu d’interroger leur adéquation avec les réalités évolutives de notre temps. Il s’agit surtout d’adapter notre cadre juridique en corrigeant ses imperfections et en anticipant sur les besoins futurs, au moment où nous entrons de plain-pied dans l’ère de l’intelligence artificielle», explique le Président Sall.
 
La protection de la vie privée s’impose au milieu socioprofessionnel et s’applique aux procédures judiciaires
 
En outre, le président Sall est d’avis que la protection de la vie privée n’incombe pas seulement à l’État. «Elle s’impose aussi au milieu socioprofessionnel privé pour préserver l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, et établir une relation de confiance et de respect mutuels entre l’employeur et l’employé. La même exigence s’applique aux procédures judiciaires, de l’enquête jusqu’au jugement, afin de protéger l’intimité et la dignité des personnes poursuivies et des témoins, s’agissant notamment des informations qui touchent à la vie privée», précise le patron de Csm. Cependant, il précise que la protection de la vie privée n’exclut pas la possibilité pour l’Etat d’infléchir certaines règles, à des fins d’intérêt général, notamment pour assurer la sécurité des personnes et des biens ou réprimer certaines formes de criminalité. A cet effet, il est revenu sur certaines restrictions à la protection de la vie privée aménagées par le législateur lorsque la sécurité publique est en jeu. « Nous mesurons tous la sensibilité afférente à cette restriction. Les circonstances doivent la justifier. Je pense par exemple à la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité et la criminalité organisée dont les modes opératoires sortent de l’ordinaire», dit-il.
Rappelant que l’Etat est le garant de l’ordre et de la sécurité publics, Macky Sall avertit. «Tout manquement à cette mission exclusive lui est naturellement imputé ; d’où la nécessité d’aménager des dispositions légales et réglementaires lui donnant les moyens d’agir pour assurer cette prérogative d’intérêt général», ajoute le chef de l’Etat faisant allusion aux impératifs de sécurité nationale. Ce qui lui fait dire que le thème est complexe et constitue un défi permanent pour les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. « Dans une société qui se veut démocratique comme la nôtre, où la liberté est le principe et la restriction, l'exception, l’exercice de protection de la vie privée ressemble à un mouvement de balancier dont l’équilibre délicat conditionne le bon fonctionnement de l’Etat de droit», tranche le Président Sall. 
 
Le devoir de responsabilité
 
Par ailleurs, le chef de l’Etat relève qu’au-delà des textes, le sujet relève aussi de considérations d’ordre éthique et moral qui, dit-il, nous engagent en tant que citoyens et citoyennes liés par le contrat social et dotés du libre-arbitre, c’est-à-dire l’aptitude à nous déterminer par nous-mêmes et non par crainte d’une force coercitive. «C’est lorsque chacun a pleinement conscience de ses propres responsabilités vis-à-vis du contrat social que la vie privée et l’intérêt général sont mieux protégés. Je pense plutôt à nos propres valeurs de culture et de civilisation qui nous enseignent les vertus et lois de la vie en société : am jom, am jaanu biir, am ngor, am kersa ak teggin, saangg suturë. Ce sont là des valeurs ancestrales connues de toutes les composantes socioculturelles de la nation sénégalaise, et qui constituent autant de barrières morales à ne pas franchir par respect pour la dignité humaine. C’est en pratiquant ces valeurs que nous revitalisons les fondements de notre vivre ensemble. Et c’est à cela que je convie chaque citoyen et chaque citoyenne», déclare le chef de l’Etat.
 
M. CISS
 
 
 
 
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