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PAPA SAMBA MBOUP : «Le chemin que le président de la République a emprunté, c’est le seul chemin qui mène à la paix et à la concorde»



PAPA SAMBA MBOUP : «Le chemin que le président de la République a emprunté, c’est le seul chemin qui mène à la paix et à la concorde»

 
 
 
Témoin de plusieurs péripéties liées à la vie de la nation, Pape Samba Mboup parle. Dans cet entretien, il dit ce qu’il pense de l’appel au dialogue. Mais aussi le report qui fait bander des muscles. Aux amis et autres souteneurs qui déconseillent à Ousmane Sonko d’aller répondre, il indique que c’est dans le dialogue que se trouve la solution de leur problème. A Karim Wade également, aux grands maux, les grands remèdes, dit-il. Papa Samba Mboup n’a pas manqué non plus de dire que Macky Sall doit respecter sa parole.
 
 
 
Les Echos : Comment appréciez-vous les présidents Diouf et Wade viennent dans ce contexte ?
 
Pape Samba Mboup : Je suis très content. J’applaudis. Ils savent ce que c’est que la paix, parce qu’ils se sont battus avec acharnement, mais après ils se sont retrouvés. Et quand ils se battaient, le pays ne marchait pas. Ils peuvent témoigner. J’étais à l’époque des années de braises dans l’opposition. Abdou Diouf m’a mis six fois en prison. Il a mis Abdoulaye Wade en prison plusieurs fois. Mais quand ils ont vu que ça ne pouvait pas continuer, parce que le Sénégal est au-dessus de tout le monde, ils se sont retrouvés. Et je me rappelle ce fameux dialogue. Quand Abdoulaye Wade est sorti du dialogue, il a dit : «on a parlé de tout avec un grand T». Il était très content. Et c’est grâce à ce dialogue qu’Abdoulaye Wade est venu au pouvoir. Le dialogue a permis de mettre sur pied un code consensuel. Un vrai code. S’il n’y avait pas ce dialogue, il n’y aurait pas eu ce code consensuel. Alors que Wade était à sa 4e tentative : 1978, 1983, 1988, 1993. C’est à la 5e qu’il est devenu président de la République du Sénégal. Et à la 5e fois, c’est après le dialogue. Ce, pour dire donc que sans dialogue, rien ne peut se faire. Comme disait quelqu’un : «la nécessité ne connaît pas la loi». C’est une question de légitimité. Et la légitimité est souvent au dessus de la légalité car, la politique, c’est l’art du possible.
 
 
Etes-vous donc en train de conseiller à Ousmane Sonko de répondre au dialogue ?
 
Oui, je lui conseille d’aller répondre au dialogue. Le Sénégal n’appartient pas à Benno, ni à l’Apr. Le Sénégal appartient à tout le monde. Je pense que le président de la République fera tout ce qu’il aura dit. Parce que la parole d’un président est un postulat. Un postulat, on le respecte. Donc je lui conseille d’y aller. Arrivé là-bas, il pourra défendre ses intérêts. S’il n’est pas là-bas, personne ne défendra ses intérêts. La preuve : quand il y a eu le dialogue qu’ils ont fait avant l’organisation des élections, les gens qui sont partis ont réglé leurs problèmes ; ils n’ont pas réglé les problèmes de Sonko. S’il était là-bas, il aurait réglé ses problèmes. On ne refuse jamais un dialogue. Abdoulaye Wade n’a jamais refusé un dialogue et pourtant, Abdoulaye Wade était plus chaud que lui. Wade a toujours accepté d’aller au dialogue. Et c’est parce qu’il acceptait d’aller discuter qu’il est devenu président.
 
 
On parle de libération des détenus, d’amnistie…. Vous pensez que Macky ira jusqu’au bout de cette affaire ?
 
Pourquoi ça ne devrait pas aboutir ? Il a donné sa parole. Il a expressément dit qu’il a donné des instructions au ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour la libération des prisonniers et pour ramener la paix dans ce pays. Il faut que les gens lui fassent confiance. S’il y a encore tous ces problèmes, c’est parce que les gens ne lui font pas confiance.
 
Le débat, c’est aussi le report des élections. Quelle est votre position là-dessus ?
 
Pour moi, c’est une bonne chose. Il ne faut pas que l’on s’oppose pour le simple plaisir de s’opposer. Ce n’est pas bon. Il y a des gens qui sont en prison et d’autres dont on dit qu’ils sont inéligibles. Dans ces conditions de tensions politiques, on peut tenir des élections dans ces conditions. Pour aller aux élections dans la paix, il faut libérer les prisonniers. Il faut faire descendre la tension. Jusqu’au moment où je vous parle, je suis avec le Président Macky, mais il faut dire aussi que les opposants ont une manie de tout rejeter.
 
 
Que vous inspire le silence des Khalifes généraux ?
 
Les Khalifes généraux, moi je comprends leur position. Parce qu’au Sénégal maintenant, les gens ne respectent pas les Khalifes généraux. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais à chaque fois qu’ils parlent, qu’ils donnent leur opinion, on les critique. On doit chercher ou trouver un mécanisme à chaque fois que des choses comme ça se passent, qu’ils donnent leur opinion. Celui qui ne parle pas est complice. Le neutre est complice. Mais je dis aussi, je comprends leur position. Les gens, pour un rien, passent tout leur temps à les insulter.
 
N’avez-vous pas peur que votre position actuellement se retourne contre vous ?
 
La seule chose dont je peux avoir peur, c’est la peur elle-même. J’ai fait six fois la prison. J’ai peur d’avoir peur ou de connaître ce qu’est la peur. Je demande aux politiciens de ne pas engager une épreuve de force avec les forces de l’ordre. Qu’ils continuent de se défendre par les idées parce que les idées sont plus puissantes que les armes.
 
 
Et pour Karim Wade qui, au lieu de revenir au pays, reste toujours au Qatar pour continuer à diriger avec des messages ?
 
Il ne s’est pas déporté tout seul à Doha. Il fallait qu’il règle des problèmes avant de venir et j’espère que ses problèmes seront réglés au dialogue. Si jusqu’à présent il n’est pas venu, c’est parce qu’il y a des problèmes qu’il fallait régler. Maintenant s’il y a dialogue peut-être qu’ils seront réglés. Il pourra venir. Les gens savent ce que je veux dire. Il y a des problèmes juridiques qu’il fallait régler avant de venir. Et j’espère que ces problèmes juridiques seront réglés au dialogue. Ses militants l’attendent.
 
Un message au gouvernement ?
 
Je dis aux ministres que le chemin que le président de la République a emprunté, c’est le seul chemin qui mène à la paix et à la concorde. Qu’ils fassent bloc derrière le président de la République.
 
 
 
Propos recueillis par Madou MBODJ
 
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