Faire comme l'Egypte, le Cameroun ou le Ghana qui ont réussi à conserver leur titre de champion d'Afrique. C'est le souhait émis par le Dtn Mayacine Mar. Ce dernier l'a fait savoir lors du panel organisé par l'Anps qui avait pour thème l'opération de conservation du titre de champion d'Afrique de football.
L’équipe nationale du Sénégal de football compte s’inspirer du modèle de structuration administrative ayant permis à l’Egypte de remporter trois Coupes d’Afrique des nations (Can) d’affilée, entre 2004 et 2010. C'est ce qu'a fait savoir le Dtn de football du Sénégal, Mayacine Mar. Invité par l'Association nationale de la presse sportive (Anps) à un panel sur "l'opération de conservation du titre de champion d'Afrique de football", Mayacine Mar a expliqué la stratégie mise en place pour conquérir une nouvelle la coupe. "Nous avons élaboré une stratégie pour garder notre trophée. Nous avons essayé de voir de 2004 à 2010 quel était le profil de cette équipe d’Egypte, qui a réussi l’exploit de remporter trois Can d’affilée, en termes de structuration administrative", déclaré le Dtn. Qui poursuit : "nous avons pensé que si nous essayions de ressembler un peu à ce profil d’équipe, nous aurions l’avantage de garder notre trophée. Nous avons remarqué que de 2004 à 2010, il y a une stabilité au niveau de la Fédération, du staff technique et de l’équipe égyptienne". Selon le Dtn, il y a beaucoup de similitudes entre l'équipe nationale du Sénégal et celle de l'Egypte qui avait gagné la coupe durant cette période faste. "En termes de stabilité fédérale, l’Egypte a beaucoup bénéficié de la proximité du siège de la Confédération africaine de football (Caf) [qui se trouve au Caire]. Elle a ainsi pu bénéficier de l’expérience de gestion de la Caf. De notre côté, nous estimons que l'on a une meilleure expérience’’, a souligné Mayacine Mar. Qui ajoute : "nous allons participer à notre 6e Can. 90% des dirigeants sont depuis 2012 dans l’équipe fédérale. Nous avons alors l’expérience de gestion pour réduire toute incertitude qui pourrait nous éloigner de la reconquête de cette Can".
L'autre similitude entre l'Égypte et le Sénégal, c'est la stabilité du staff. ‘’Hassan Shehata a pris l’équipe de 2004 à 2011. Il est resté sept ans comme entraîneur, ce qui lui a valu de gagner trois fois la Can. Nous avons un coach (Aliou Cissé) qui est depuis huit ans avec le Sénégal. Cette deuxième similitude dans le staff technique est aussi une idée que nous sommes sur la bonne voie de faire comme l’Egypte’’, a ajouté Mayacine Mar. Autre point c'est que le Sénégal "a joué avec 80% de son effectif à la Can 2019, 90% en 2021. Nous allons à la Can 2023 avec encore 90% de notre effectif. C’est de l’expérience, avec des joueurs professionnels et expérimentés à 98%".
Rôle de la presse...
Durant ce panel, Babacar Khalifa Ndiaye qui a couvert 16 Can et 7 Coupes du monde de football a animé le sous-thème du ’’Rôle de la presse’’. Écartant la "malédiction du champion en titre", il fait savoir que c'est la presse qui a créé cette formule mais, dit-il, "cela n'existe pas dans le sport".
Babacar Khalifa Ndiaye estime que les journalistes doivent simplement faire leur boulot : informer juste et vrai. "C’est en fonction des sensibilités, des lignes éditoriales. S’il y a 80 journalistes qui couvrent un match, c’est 80 façons de rendre compte. Souvent, les journalistes vont un peu plus loin que leurs attributions. Certains ont commencé à en parler depuis les qualifications, à faire du lobbying en parlant de tel ou tel joueur pour qu’on le convoque. Mais l’essentiel du boulot est de donner des informations justes et vraies. Le hic, c’est qu’avec l’équipe nationale, les journalistes ont un problème d’accès à l’information. L’entraîneur et le capitaine viennent à la conférence de presse de veille de match. Après, c’est difficile d’avoir de la matière. La presse fait de gros efforts pour couvrir la Can. L’Anps est devenue une référence en la matière. La presse sénégalaise, malgré ses limites, est l’une des presses sportives les plus dynamiques du continent. Après, il y a des choses à revoir ici ou là", a-t-il souligné.
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