C’est finalement hier que le nouveau Pacte de stabilité sociale a été signé entre le gouvernement, le patronat et les syndicalistes. Le gouvernement a été représenté par les ministres du Travail et celui de la Fonction publique en présence des syndicalistes, du patronat sous la supervision du Haut conseil du dialogue social (Hcds). Malgré la signature, les syndicalistes préviennent que le droit de grève n’est pas rangé aux oubliettes car les revendications vont demeurer.
Le lancement officiel de l’élaboration d’un Pacte national de stabilité sociale avec les organisations syndicales a été effectué hier par le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions. Abass Fall, à travers cette initiative, souligne que le pacte de 2014 comporte des insuffisances qu’il faut améliorer. Suffisant pour réactualiser ce dit pacte et instaurer un climat de dialogue constructif entre le gouvernement, les syndicats et le patronat. En présence du ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, Olivier Boucal et du président du Haut conseil du dialogue social, Mamadou Lamine Dianté, le ministre du Travail laisse entendre à l’assistance que « le pacte de 2014 avait des insuffisances, notamment l’absence de mécanismes de contrôle et de suivi. Les organes qui avaient été mis en place avec le pacte de 2014 ne fonctionnaient pas. Autant de questions qui font que nous sommes obligés de redéfinir un nouveau pacte. Mais de respecter surtout les engagements qui seront pris vis-à-vis du patronat et des syndicats».
Mody Guiro : «la signature d’un pacte ne signifie pas l’arrêt des revendications»
Malgré la signature du nouveau pacte, les syndicalistes précisent que cela ne signifie pas l’arrêt des revendications. Prenant part à la rencontre tripartite, le Sg de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) prévient l’Etat. Revenant sur la question, Mody Guiro fait savoir que «le rassemblement convoqué a été fait sur la base d’un constat de vagues de licenciements non justifiés et quelquefois abusifs. Nous ne sommes pas là pour tricher, nous devons nous dire des vérités pour arriver à un pacte accepté par toutes les parties et s’engager ensemble à un pacte de stabilité. La signature d’un pacte ne signifie pas l’arrêt des revendications. Nous sommes très clairs et le ministre l’a dit, les discussions vont se poursuivre ; malgré la signature d’un pacte, les revendications vont continuer à exister. Nous sommes conscients que tout ne peut pas se faire en un seul jour. Les préoccupations peuvent être résolues dans un délai immédiat, sur le court terme mais dans le moyen terme, des évaluations seront faites. Il faut mettre tous les problèmes dans un panier, en discuter et essayer de trouver des solutions», énonce le syndicaliste.
Baye Modou SARR










