L’Union Européenne qui décide de ne pas renouveler l’accord de pêche la liant au Sunugaal et qui vient à expiration ce 17 novembre. « Ndokk », aurait réagi feu mon grand-père, mareyeur qui a vécu l’âge d’or de la pêche au Sunugaal. Voilà un vœu des nouvelles autorités qu’elles n’auront même pas à concrétiser. La rareté du poisson débarqué par les pêcheurs artisanaux et dont Goorgoorlu tire le gros des protéines animales qu’il consomme, avait fini par faire indexer ces bateaux étrangers qui écument la ressource. L’on nous dit que les chalutiers espagnols et français ne concurrencent pas les pirogues, puisque pêchant thon et merlu, mais pourquoi n’armons-nous pas nous-mêmes nos propres chalutiers ? Pourtant, dans les années 70, la Sosap, grand armement sunugaalien d’alors, disposait de plusieurs navires et fournissait une industrie de transformation florissante. Il est grand temps de renverser la tendance et de mettre un terme à tous ces accords signés avec des pays étrangers pour des avantages insignifiants. Le poisson est un produit stratégique dans ce pays et une politique efficiente de reconstitution de la ressource, mais aussi d’aquaculture doit être bien pensée et mise en œuvre.
*Tant mieux ou tant pis
Waa Ji










