En adhérant dans cette affaire de monnaie virtuelle dans laquelle il a investi 500.000 F Cfa, l'enseignant Madické Diop espérait gagner des dividendes. Mais malheureusement, il s'est fait arnaquer. Ce qui fait que pour recouvrer ce qu'il a perdu comme argent, il a traduit hier devant la barre des flagrants délits de Dakar la dame Cécile Claude Françoise Biagui, l'intermédiaire dans cette histoire.
Malgré les nombreuses arnaques à cause de ces histoires de cryptomonnaie, il y a toujours des personnes qui investissent dedans et qui se font escroquer. Ainsi, parmi les victimes, un enseignant du nom de Madické Diop qui a perdu 500.000 F Cfa dans cette affaire. Il accuse Cécile Claude Françoise Biagui d’être à l’origine de ses déboires. En fait, Madické Diop a connu la mise en cause par l'intermédiaire de Sophie Alassane Ndour. Ainsi, sur instruction de Cécile Claude Françoise Biagui, il a fait un placement de 500.000 F Cfa en janvier 2022 dans la société de cryptomonnaie gérée par un certain Salim. En retour, il devait recevoir des bénéfices de 15.000 F Cfa chaque semaine. Au début, le ‘’deal’’ fonctionnait normalement. Pendant un temps, Madické Diop a reçu des sommes. Malheureusement, après cela, il ne recevait plus de dividendes. C'est ce qui l'a poussé à porter plainte contre Cécile Claude Françoise Biagui à qui il avait remis son argent.
Inculpée pour abus de confiance, cette dernière a été jugée hier lundi devant la barre des flagrants délits de Dakar. Cette dame qui a bénéficié d'une liberté provisoire depuis le 3 janvier dernier a révélé qu'elle n'était qu’un simple intermédiaire dans cette affaire. "Même moi j'ai investi 40 millions dans la cryptomonnaie. J'y ai adhéré en 2021 lorsque j'ai fait la connaissance de Salim. Le plaignant a investi à hauteur de 500.000 F Cfa. Je suis souscripteur auprès de Salim comme lui. Ce dernier lui a versé 200.000 F Cfa. Salim me donnait les fonds en mains propres. Je les reversais ensuite à la partie civile", a révélé cette vendeuse de produits bio.
Des déclarations démenties par Madické Diop. "Je ne connais pas Salim. Elle ne m'a jamais parlé de lui. Pour adhérer à la cryptomonnaie, elle fait signer un contrat. Je lui réclame les 300.000 F Cfa qu'elle me doit", a confié ce plaignant. À sa suite, Sophie Alassane Ndour, entendue en qualité de témoin, a déclaré qu’elle aussi a adhéré à la cryptomonnaie au même titre que son collègue Madické Diop. Elle a expliqué au tribunal qu'ils recevaient un versement hebdomadaire. Mais au bout de quatre mois, les problèmes ont démarré. C'est ainsi qu'on leur a demandé de rassembler leurs contrats qu'ils avaient signés lorsqu'ils ont adhéré dans cette affaire. "Il y a toujours des risques en matière de cryptomonnaie. C'est pourquoi je n'ai pas porté plainte", lance-t-elle.
L'avocat de la mise en cause, Me Preira, a renseigné dans sa plaidoirie que la société de cryptomonnaie est gérée par Salim qui fait l'objet de poursuites. Cette robe noire a indiqué que sa cliente est victime au même titre que la partie civile. Pour lui, on ne pouvait pas mettre en cause la bonne foi de sa cliente qui a perdu plus de 40 millions F Cfa dans cette histoire de monnaie virtuelle. Et de révéler que toutes les victimes de cette affaire se sont réunies en collectif pour pouvoir recouvrer leur argent. Délibéré 29 janvier prochain.
Fatou D. DIONE










