C’est un coup de massue administré aux populations de Casamance, de la Guinée-Bissau et de la Gambie. Dans une note rendue publique, le cadre unitaire regroupant les syndicats (Sacsass, Sames, Sutsas, Sdt3S et Syntras) annonce la fermeture des services du bloc opératoire et de réanimation du Centre hospitalier régional de Ziguinchor.
«L’hôpital cessera d’être un lieu de prestation sanitaire, le jour où les produits d’entretien (savon liquide, détergent et eau de javel) sont inexistants. Au bout du compte, il sera le lieu de développement de beaucoup de pathologies et non de traitement des maladies». C’est la piqure de rappel que les différents syndicats du Centre hospitalier régional de Ziguinchor injectent à l’Etat du Sénégal. Conscients de la situation alarmante que vit la structure sanitaire, les syndicalistes appellent à l’union de toutes les forces de la structure.
Les syndicalistes révèlent en effe que le bloc opératoire et la réanimation sont fermés. «Nous sommes confrontés à des problèmes réels de fonctionnement correct des services et plus encore à la fermeture de deux services phares de la structure : Le Bloc opératoire et la réanimation», lit-on dans une déclaration.
Très préoccupés par la situation de la structure sanitaire de référence dans la zone sud du pays, les syndicalistes expliquent l’importance de ces deux services dans une structure hospitalière. «Ces services constituent le centre névralgique de l’Hôpital régional de Ziguinchor dans les phases critiques de la prise en charge des patients. Les populations sont dans le désarroi total car ne sachant quand leurs maux seront pris en compte», fustigent les syndicalistes qui expliquent ce dysfonctionnement de la quasi-totalité des services par un manque criard d’équipements et des ruptures récurrentes d’intrants (réactifs et cartouches d’imprimante...)».
Pire, la structure sanitaire est sans tête. En effet, le nouveau directeur de la structure n’est toujours pas installé. Ce qui, selon les syndicalistes, vient aggraver la situation, car les décisions et la coordination sont en mode pause puisque l’ancien ne peut prendre aucune initiative. «A cela vient s’ajouter un problème de gouvernance de la structure du fait que depuis plus d’un mois, la passation de service entre le directeur sortant et le nouveau ne s’est pas encore tenue, mettant la structure en mode arrêt, quant à la coordination et la prise de décision sur les problèmes que nous rencontrons. Présentement il n’existe pas un interlocuteur pour discuter de la situation de l’Hôpital régional de Ziguinchor. Nous demandons au ministère de la Santé de trouver le plus rapidement possible une solution à ce problème», appellent les syndicalistes.
Aussi, les syndicalistes soulignent qu’une fois ce problème résolu, la structure comptera beaucoup sur l’Etat du Sénégal pour l’augmentation de la subvention annuelle, pour prendre en charge les difficultés financières réelles. Car, rappellent-ils avec insistance, «l’hôpital croule sous le poids d’une dette importante qui ne facilite pas une relation de confiance avec les fournisseurs d’intrants et de consommables. Au bout du compte, les approvisionnements ne se font pas correctement occasionnant des ruptures fréquentes de prestations de soins. La dette envers le personnel augmente de mois en mois, car la structure accuse un gap pour le paiement des salaires et des indemnités», concluent les camarades de Siméon Faye, Sg du Syntras du Centre hospitalier régional de Ziguinchor.
Baye Modou SARR












