Macky Sall n’a pas digéré les différentes réactions de la communauté internationale. En effet, d’après le chef, c’était beaucoup plus un acharnement. D’après lui, contrairement à ce qui se disait, il n’a jamais voulu s’agripper au pouvoir.
Le chef de l’Etat n’a pas du tout digéré la réaction de la presse étrangère et des organisations internationales. Pour lui, ceux qui en ont parlé n’ont pas fait un travail d’investigation pour avoir la bonne information. «Je l’accueille avec beaucoup de peine. Je ne peux pas comprendre des partenaires qui sont avec le Sénégal, qui travaillent avec nous sur le même principe, si quelque chose se passe dans un pays, il faut d’abord venir à la source, voir ce qui se passe au lieu de se suffire de commentaires qui condamnent de façon péremptoire, de façon très violente le président de la République, le Sénégal. Ça m’a fait de la peine, parce qu’au Sénégal, jusqu’au moment où je vous parle, aucune loi n’a été violée. Personne ne peut dire que le président de la République, en abrogeant le décret, n’était pas dans son droit. Le conseil a dit : ‘’ce décret était adossé à une loi, elle-même est annulée’’. A partir de ce moment, le conseil joue son rôle. Nous sommes dans le dialogue des institutions», explique le Président.
Pour lui, chaque institution a joué son rôle tout au long du processus. L’Assemblée, tout comme le Conseil constitutionnel, a montré sa position. «Le Sénégal est un véritable Etat de droit. L’Assemblée a eu son temps, elle a joué sa partition. Elle est la seule qui doit voter les lois, elle l’a votée. Le Conseil constitutionnel est le seul juge, le président de la République en tant que chef de l’exécutif a pris acte et a décidé de mettre en œuvre les décisions du conseil. C’est ça l’Etat de droit. Donc, pourquoi toute cette levée de bouclier, toute cette campagne de presse qui est aux antipodes de mes pratiques de démocrate depuis que je suis à la tête du pays. Je suis venu en gagnant des élections».
Pour Macky Sall, en tant qu’homme d’Etat, il a toujours respecté les valeurs démocratiques. Et cela depuis son arrivée au pouvoir en 2012. «Je viens de l’opposition. C’est moi qui ai proposé la réforme pour finir définitivement la limitation des mandats et la durée du mandat du président de la République. Quand j’ai été élu, le mandat était de 7 ans. C’est moi qui ai initié un référendum pour le ramener à 5 ans renouvelable une fois. J’ai refusé d’être tenté par un 3e mandat. J’ai été très clair. Je l’ai dit le 3 juillet, je l’ai répété le 3 février 2024. Pourquoi, on veut dire et faire dire avec des moyens importants que le président de la République veut s’agripper au pouvoir. Si c’était ma volonté, j’allais être candidat. Je renonce à tout cela, je construits mon pays avec tous les Sénégalais», soutient-il.
Avant de poursuivre : «je ne mérite pas cette campagne internationale et je la dénonce de manière vigoureuse. Je suis un homme libre. Je suis un démocrate. Je n’ai violé aucune règle pour aujourd’hui me retrouver dans cette campagne nauséabonde qui est entretenue pour créer la tension et la déstabilisation de mon pays. Je dénonce ces faits».
Khadidjatou D. GAYE










