Adama Diallo, député ‘Andu Nawle’ du département de Gossas, a axé son intervention sur les préoccupations concrètes des populations, notamment la cherté de la vie. Le député non-inscrit a souligné que malgré le déblocage de 140 milliards de francs Cfa en mai dernier, l’impact sur le quotidien des Sénégalais reste limité. «Avez-vous évalué l’impact de cette mesure ? Comment comptez-vous concilier la cherté de la vie avec la suspension des subventions et, plus largement, les mesures d’austérité prévues après la publication du rapport de la Cour des comptes ?», questionne-t-il.
Dans sa réponse, le Premier ministre Ousmane Sonko a défendu les efforts consentis par l’État, tout en reconnaissant la complexité des équilibres budgétaires à gérer. «Un même citoyen demande à la fois une augmentation de son salaire et une baisse des prix des denrées. Pour répondre à ces attentes, nous avons besoin d’un État avec des finances en très bonne santé. Or, nous avons trouvé une situation catastrophique», a-t-il expliqué. Il a toutefois annoncé la mise en place d’une seconde phase de mesures de réduction du coût de la vie, précisant que celles-ci seront mieux ciblées.
Concernant les subventions, il a affirmé que l’État ne pouvait plus continuer à les accorder indistinctement aux riches et aux pauvres. «Pour les subventions, nous ne disons pas qu’elles seront enlevées de manière brutale et aveugle. Ce que nous disons, c’est que l’État ne peut pas continuer à subventionner de la même manière les plus riches et les plus pauvres. C’est pourquoi nous avons fait le choix d’une subvention ciblée. Nous pourrions même envisager de les remplacer par des transferts d’argent directs aux plus démunis», a-t-il précisé.












