«A très bientôt au Sénégal, bonne année à tous et que Dieu bénisse notre pays… » C’est en ces termes que Karim Wade a annoncé son retour prochain au Sénégal, après plus de sept ans ‘’d’exil forcé’’, sans pour autant donner une date. Profitant du nouvel an pour adresser ses vœux aux Sénégalais, Karim Wade, candidat déclaré à la présidentielle, a saisi dévoilé sa vision de l’avenir du Sénégal. Après avoir évoqué son douloureux passage en prison, Karim Wade assure avoir appris dans ces moments difficiles «la valeur inestimable du pardon et la nécessité de ne garder aucune rancœur». Sur la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024, l’ancien ministre des Infrastructures assure qu’il s’agit pour lui d’une opportunité précieuse de réaffirmer son engagement pour un Sénégal uni et florissant.
Plus de sept ans après sa sortie de prison suivie de son exil au Qatar, Karim Wade a pris la parole hier. Profitant de son message de vœux du nouvel an, Wade fils a également dressé, à travers une vidéo, sa vision de l’avenir du Sénégal. «Il y a plus de sept ans, j’ai été contraint de quitter ma terre natale, le Sénégal. Cet exil forcé après un procès arbitraire suivi de trois longues années de prison m’a interdit de prier sur les tombes de mes proches. Cette séparation brutale avec notre terre et nos traditions m’a également privé de moments précieux comme la quête de sagesse auprès de mon défunt marabout Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké et de notre vénéré Khalife général des Mourides Serigne Mountakha Mbacké. Ces moments douloureux resteront à jamais gravés en moi», a déclaré Karim Wade. Qui poursuit : «je rends hommage à l’hospitalité et au soutien que j’ai reçus de mon frère l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani durant mon exil.»
Karim Wade de remercier tous ceux qui le soutiennent et tous ceux qui lui ont rendu visite en prison. «C’est d’ailleurs dans ces moments difficiles que j’ai appris la valeur inestimable du pardon et la nécessité de ne garder aucune rancœur», a-t-il assuré.
Hommage à ses parents
Mais, s’il en est ainsi, c’est qu’il a compris que c’est en cultivant la paix intérieure et en libérant notre esprit de ces sentiments négatifs que nous créons les conditions propices à la réconciliation et à un avenir meilleur pour tous. «A cet égard, je tiens à rendre un hommage appuyé à mes parents qui ont joué un rôle primordial dans ma vie. En effet, ils m’ont toujours soutenu et encouragé à donner le meilleur de moi-même et ont été une source constante de motivation, de résilience et d’inspiration», dit-il.
«Alors que mon exil touche à sa fin…»
Après cela, Karim Wade s’est mis dans la peau du candidat à la présidentielle de 2024. Ainsi, dit-il, «alors que mon exil touche à sa fin, je me tourne vers l’avenir avec espoir. 2024 est une année charnière pour le Sénégal. Nous sommes à la croisée des chemins. Continuerons-nous sur la voie de la division, de la haine, du renoncement ou choisirions-nous l’unité, la réconciliation et l’ambition pour affronter ensemble les défis majeurs qui se dressent devant nous ?», questionne-t-il.
Avant de dire que ces derniers mois, nous avons été les témoins d’un phénomène alarmant qui touche le cœur même de notre pays. «Le drame de ces trop nombreux jeunes bravant les dangers des pirogues ou empruntant des chemins périlleux à la recherche d’un avenir meilleur en dehors du Sénégal. Ce désespoir qui les pousse à risquer leur vie, faute de perspective, est un cri silencieux qui interpelle chacun de nous», dit-il, assurant que 2024 doit être l’année où nous fixerons enfin un véritable cap. «Mon vœu le plus cher est qu’au Sénégal la jeunesse se sente inspirée, soutenue, plein d’espoir en son avenir. Il est donc impératif de créer des opportunités d’emploi, d’encourager l’entrepreneuriat et d’investir dans l’éducation et la formation professionnelle. Nous devons bâtir un Sénégal où nos jeunes resteront au pays et seront fiers de contribuer personnellement au développement de la nation… Il est impératif que nos politiques publiques sortent de l’inertie et de la monotonie. Qu’elles reconnaissent et valorisent la jeunesse comme le pilier central de notre pays», a déclaré le fils d’Abdoulaye Wade.
Parlant de la jeunesse sénégalaise, il indique que ces filles et ces garçons incarnent l’énergie, l’innovation et l’espoir. « C’est à eux que nous devons consacrer notre action et nos ressources parce qu’ils détiennent la clé de notre développement économique et culturel. Hélas, il n’en est rien pour le moment. Je ressens profondément leur désarroi, leur colère et leur exaspération. Ils méritent d’être reconnus, considérés, valorisés, placés dans les meilleures conditions leur permettant de donner le meilleur d’eux-mêmes pour leur pays», invite-t-il.
Avant d’enchainer : «la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024 est une opportunité précieuse pour réaffirmer mon engagement pour un Sénégal uni et florissant. Je me présente avec la ferme volonté de restaurer la fierté nationale, de rassembler tous les Sénégalais autour d’un projet commun». «Ma volonté est de gérer toutes nos ressources, notamment pétrolières, minières, halieutiques et agricoles, avec transparence et efficacité pour le bien de tous… A très bientôt au Sénégal, bonne année à tous et que Dieu bénisse notre pays…», a annoncé Karim Meissa Wade.
Sidy Djimby NDAO
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