Amadou Mansour Faye, ancien ministre, maire de Saint-Louis et figure majeure de l’Alliance pour la République (Apr), a été placé sous mandat de dépôt dans des conditions que son parti juge iniques. Dans une déclaration virulente, l’Apr dénonce une justice “aux ordres”, qu’elle accuse d’agir comme un “instrument de persécution” au service du pouvoir en place.
Le placement sous mandat de dépôt d’Amadou Mansour Faye, présenté comme un «homme de principe et de courage », suscite donc une levée de boucliers au sein de son camp. Selon l’Apr, l’ancien ministre a toujours exercé ses fonctions avec «honneur, dignité» et un sens aigu du service de l’État. Pour ses camarades, sa mise en détention n’est pas fondée sur des faits de gestion, mais bien sur une volonté manifeste de frapper symboliquement l’un des piliers du parti.
L’Apr en appelle à la conscience du peuple sénégalais, dans toute sa diversité : chefs religieux, autorités coutumières, universitaires, société civile, afin qu’ils soient témoins de ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire. «Le peuple doit savoir que ce n’est pas seulement Mansour Faye qui est visé, mais tous ceux qui incarnent une alternative crédible au régime actuel», alerte un haut cadre du parti, sous couvert d’anonymat.
En réponse à cette «peste brune qui déroule son agenda», le mot d’ordre de l’Apr est clair : unité, discipline, résistance pacifique. «Nous ne plierons pas, nous ne céderons pas face à l’injustice», affirme un responsable du mouvement des jeunes. Des comités de mobilisation sont déjà actifs à Dakar comme dans la diaspora, avec pour mot d’ordre : défendre la dignité des leurs.












