L’affaire du nouveau-né, au quartier Asecna/Yeumbeul Nord de la banlieue dakaroise, a été élucidée avec brio et en un temps record par la police locale. Qui a débusqué la présumée auteure des faits répondant au nom de S. Thiandoum. Celle-ci a aussi entraîné dans sa chute sa supposée complice et amie nommée F. S. ainsi qu’un aide-infirmier du nom de B. S. Ndaw.
Le monstre du quartier Asecna/Yeumbeul Nord est finalement tombé avec ses deux présumés complices dans la rocambolesque affaire du corps d’un nouveau-né, retrouvé coincé dans un tuyau d’évacuation d’eaux usées vers une fosse septique d’un immeuble (voir édition du mardi dernier) ; une affaire qui a provoqué un tollé et suscité une vive indignation au sein de la population locale.
A peine l’affaire avait éclaté à grand renfort médiatique, le nouveau commissaire d’arrondissement de la localité est monté en première ligne et a lâché sur les traces du ou des auteurs des faits ses hommes de l’ombre. Qui procèdent d’abord au rituel des constatations d’usage sur les lieux et effectuent des auditions tous azimuts sur procès-verbal des occupants locataires de l’immeuble en question.
Elle rend visite à une amie et se fait avorter dans ses toilettes en son absence, celle-ci la couvre
Et à force de fouiller, les flics découvrent dans le bâtiment des traces et autres indices, qui les orientent vers la piste de la fille nommée S. Thiandoum, qui était venue rendre visite le jour des faits à une amie du nom de F. S, qui vit en location avec sa famille dans l’immeuble ; une amie qui aurait d’ailleurs couvert la demoiselle ceci, après qu’elle a découvert son acte délictuel dans les toilettes intérieures de son appartement.
Les policiers se renseignent auparavant sur la demoiselle auprès de son amie et colocataire de l’immeuble, et la soupçonnent d’être la présumée auteure du drame. Ils localisent le domicile de la fille et engagent aussitôt une chasse à l’homme contre celle-ci. Qui a finalement été débusquée, loin de la banlieue dakaroise, appréhendée, puis jetée dans le panier à salades.
Elle avoue et justifie son geste par un manque de moyens d’entretenir son enfant
Livrée aux enquêteurs, la mise en cause, identifiée plus tard sous le nom de S. Thiandoum tergiverse, craque et passe aux aveux. Elle reprend ses esprits et déroule les détails de la boucherie. Elle déclare avoir profité de l’absence dans l’appartement de son amie – partie au marché avec sa fille – pour ensuite commettre son forfait. « Quand mon amie à qui j’ai rendu visite dans l’immeuble est partie au marché avec sa fille, j’ai profité de l’occasion pour me faire avorter dans sa salle de bain intérieure. J’ai alors accouché et mis le corps du nouveau-né avec son placenta dans le trou des toilettes. Avant d’y verser de l’eau en abondance pour faire disparaître le nouveau-né », a soutenu la demoiselle. Qui dit avoir agi de la sorte parce qu’elle n’a pas les moyens d’entretenir et de subvenir aux besoins de son enfant.
L’aide-infirmier a prodigué des soins à la fille après l’avortement
Un aide-infirmier du nom de B. S. Ndaw a été aussi interpellé, puis mis au frais dans le cadre de l’enquête de la police sur l’affaire. La blouse blanche est accusée d’avoir prodigué des soins à la fille après l’avortement. De la même manière, F. S, amie à la demoiselle – qui est considérée comme sa complice - a été également appréhendée. Tous les trois ont été présentés, hier, devant le procureur du tribunal de grande instance de Pikine pour les incriminations pénales retenues contre eux.
Vieux Père NDIAYE