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EXAMEN DU PROJET DE LOI PORTANT AMNISTIE : Pastef vote non, la loi passe avec 94 voix, 48 contre et 3 abstentions




 
Le Président Macky Sall a obtenu sa loi sur l’amnistie, mais sans l’implication des députés de Pastef. Elle est passée avec 95 voix dont celles de Benno et une partie de celles du Pds ; 49 contre de Pastef, Pur et Taxawu et trois abstentions. Malgré l’opposition des députés de Pastef, Ousmane Sonko et Cie sont lavés de toutes accusations relatives aux manifestations de février 2021 à février 2024.
 
Il aura fallu près de 10 tours d’horloge, avec deux suspensions, au parlement sénégalais pour examiner et adopter le projet de loi d’amnistie du Président Macky Sall. Une séance plénière beaucoup moins houleuse que d’habitude, à travers laquelle les députés de la majorité, appuyés par certains députés du Pds, ont réussi à faire passer la loi d’amnistie.  Trois camps se sont dessinés durant les débats : ceux qui militent pour la validation de la loi, ceux qui rejettent catégoriquement et les indécis.
 
Les députés de Benno invitent leurs collègues de Pastef d’accepter la main tendue du Président Sall
 
 Selon Abdou Mbacké Dolly qui fait partie du premier lot, ce 6 mars est une journée historique qui va consacrer la réconciliation nationale. Pour lui, certes c’est une initiative du Président, mais elle n’est certainement pas pour son intérêt ou celui de Ousmane Sonko. A l’en croire, « tous ceux qui ne voteront pas cette loi ne souhaitent pas voir Sonko dehors. « Quand on a pu amnistier des personnes accusées d’avoir tué près de 90 personnes en une seule journée dans l’affaire de la Casamance, qu’est-ce qui nous empêche d’accepter la main tendue du Président Macky Sall ».
Abdoulaye Wilane emploie le même adjectif pour qualifier ce jour. Le député socialiste a demandé à ses collègues de s’éloigner des conspirations personnelles puisqu’il ne s’agit pas de Macky Sall ni d’aucun autre leader. Abdoulaye Wilane invite par la même occasion à croire à la bonne foi du Président Sall et d’avoir confiance en ses jugements puisqu’il est certainement au courant de choses qu’ils ignorent.
Adji Mbergane Kanouté, elle, demande à ses collègues de Pastef de ne pas accorder de l’importance aux jugements de leurs alliés et ex alliés de l’opposition qui ne souhaitent pas voir Sonko libre. « Nous comprenons que vous êtes entre le marteau de la libération de votre leader et l’enclume de l’opinion. Faites focus sur l’essentiel, ne vous laissez pas influencer », a-t-elle lancé.
Pour Cheikh Seck, toutes les guerres ont fini autour d’une table, alors, il ne doit pas y avoir de honte à voter cette loi d’amnistie qui permettra à Sonko de retrouver sa famille. D’après le député-maire de Ndindy, le débat qu’il y’a est tributaire à la crise dans l’opposition. « Quand il s’est agi de gracier des leaders, leurs partisans n’y sont pas allés par quatre chemins, c’est votre tour de recevoir la main tendue du Président Macky Sall qui ne cherche qu’à rétablir la paix dans ce pays qu’il a au cœur.
Seydou Diouf se demande lui si le parlement est si avare en humanité, en générosité au point de bafouer une loi d’amnistie qui permettrait à des milliers de Sénégalais de retrouver leurs familles dans la paix. Selon lui, des hommes politiques pour leurs intérêts du moment sont prêts à jeter les jeunes devant les forces de l’ordre, mais quand il s’agit de les sauver, ils veulent croiser les bras, c’est ignoble. Le président de la commission des finances d’affirmer qu’ils n’ont pas inventé cette façon de faire de la politique, d’autres l’ont déjà fait, mais ces derniers ont su s’élever, donc pourquoi pas eux.
Bien qu’elle soit de la majorité, Ndèye Fatou Guissé de Fekke Maci Boole, quant à elle, s’oppose au projet de loi parce que « beaucoup de familles sont disloquées à cause de ces événements, beaucoup trop de morts ont été déplorés et vous voulez qu’on ensevelisse tout ça, j’estime que c’est injuste pour les victimes ».
Comme elle, Ndèye Lucie Cissé n’est pas d’accord avec le vote de cette loi, elle n’a certes pas pris la parole, mais elle s’est abstenue au vote.
 
Pur et Taxawu opposent un non catégorique
 
Dans le camp du « non » catégorique, il y’avait les députés du Pur et ceux de Taxawu Sénégal.
Selon Bara Gaye, il est demandé aux députés d’oublier des faits que l’ancien ministre de l’Intérieur avait qualifiés de terrorisme, de forces occultes. Les préfets ont même évoqué l’infiltration de djihadistes pour motif d’interdiction de manifestation ; alors ne leurrons pas le peuple, il faut situer les responsabilités avant de parler de pardon. Dressant la longue liste des victimes de ses manifestations, Bara Gaye dit oui à l’amnistie, mais pas avant d’avoir éclairé les Sénégalais sur toutes ces accusations et ses meurtres.
Sokhna Ba et tous ses collègues du Pur qui ont pris la parole ont manifesté leur opposition à ce projet de loi. « Qui sommes-nous pour pardonner à la place des victimes », s’est-elle interrogée. Pour elle, on doit s’atteler au rétablissement de la vérité des faits d’abord, ne serait-ce que pour la mémoire de ces jeunes. « Mme le ministre, Vous nous avez dit que la justice est trop sérieuse pour qu’on s’amuse avec, j’estime que nous sommes en "train de nous amuser ».
 Du côté de Taxawu Sénégal aussi, les interventions ont été axées sur pourquoi cette loi ne doit pas passer.
Barthélemy Dias, dès sa prise de parole, précise d’emblée qu’il ne votera pas la loi d’amnistie, parce que selon lui, le Président Macky Sall n’a pas besoin d’une loi d’amnistie pour réintégrer des acteurs politiques dans le jeu : il pouvait juste demander la modification de certains articles du code électoral dont l’article 57. Évoquant son cas, le maire de Dakar souligne qu’avec sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf, il est exclu des listes électorales pour 5 ans ce qu’il trouve injuste. Pour lui, oui pour le pardon, mais la vérité doit être dite d’abord.
Thierno Diop de Taxawu s’est ouvertement attaqué à ses collègues de Pastef, qu’il accuse de dealer avec le Président Sall en douce ; contrairement à son leader Khalifa Sall que les patriotes ont traité de tous les noms d’oiseaux. « Nous ne sommes pas dans des manœuvres, toutes nos interactions avec le Président Sall ont été au vu et au su de tout le monde. Khalifa Sall est allé dialoguer en pleine journée.  La rencontre de Barthélemy Dias était officielle, nous n’avons pas eu recours à des émissaires », fulmine-t-il.
Babacar Abba Mbaye lui estime que le Président Macky Sall ne peut pas être juge et parti. « Il ne peut pas déployer à chaque fois qu’il se trouve face à un adversaire tous les efforts du monde pour le briser et revenir nous dire qu’il souhaite l’apaisement, en nous demandant d’oublier, d’absoudre. A l’en croire, le procès Adji Sarr a été un procès indécent qui n’avait d’un seul but, humilier un adversaire politique. Les accusations après les manifestations étaient tout aussi grotesques. Le jeune député de Taxawu a demandé par contre à ses collègues de Pastef d’être plus républicains, plus démocrates : « évitons de nous attaquer aux gens parce qu’ils ne partagent pas le même point de vue ».
Ahmed Aïdara aussi plaide la constance et déclare ne pas être prêt à voter la loi. Pour lui, cette loi n’est qu’une façade parce que le régime cherche à s’agripper à Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ainsi que les détenus politiques, alors que ces derniers ne sont demandeurs de rien.
A en croire Thierno Alassane Sall, cette loi est un aveu d’échec total, c’est une loi qui avoue l’incapacité de l’Etat du Sénégal à faire face à ce qui est sa mission régalienne. « C’est une loi qui s’inscrit dans un coup d’Etat constitutionnel », clame le leader de RV.  À ses collègues de Pds, qui chahutaient derrière, Thierno Alassane Sall balance : « vous qui aboyez au fond de la salle, pouvez-vous regarder la mère des victimes sans avoir honte ? Vous aboyez parce que vos intérêts sont menacés, c’est tout ce que vous savez faire de toute façon ».
 
Les crimes de sang hors de portée de la loi : la seule condition du Pastef pour voter pour
 
Leur attitude dans cette séance plénière était très attendue. Les députés de Pastef qui semblaient un peu divisés sur la question lors des débats ont fini par se donner la main et voter tous autant qu’ils sont contre la loi.
 C’est Guy Marius qui ouvre la bal, tirant à boulets rouges sur le Président Macky Sall et son régime : « dire que cette loi c’est pour Ousmane Sonko et les détenus, c’est mentir sans scrupule ». Pour lui, Si le Président Macky Sall veut libérer les détenus peut simplement faire un abandon des charges. Et s’il veut redonner à Sonko ses droits, il peut modifier l’article L57 du code électoral. « C’est parce que c’est lui le parrain des nervis. Même son fils est cité dans cette affaire de recrutement des nervis.  Nous savons qu’il veut se protéger, lui, son fils et tout son entourage, qui sont les commanditaires des meurtres de tous ces jeunes tombés durant les manifestations. Je ne voterai pas cette loi qui s’apparente plus à de l’amnésie ».
Aïcha Touré abonde dans le même sens. « Vous prenez comme exemple l’Allemagne nazie et le Rouanda, je rappelle que ces pays étaient en guerre. C’est heurtant, mais il faut reconnaître que rien ne nous différencie de ces pays en guerre. Vous avez abusé du peuple sénégalais », dit-elle avant d’ajouter que ce sont les victimes qui doivent accorder le pardon pas le président qui a été au cœur de toute cette affaire, celui qui a été l’instigateur de tout ce mal. Aicha Touré dit parler au nom de la diaspora qui ne pardonnera pas.
Oumar Sy, leur allié, ouvre ensuite une brèche dans laquelle tous les députés de Pastef se sont engouffrés. Ce dernier a demandé au ministre de la Justice si les crimes de sang sont dans le champ d’application de cette loi. Pour lui, c’est le Pastef qui a payé le seul lourd tribut dans cette affaire. « Ce sont eux qui ont perdu leurs militants, eux qui déboursent des millions pour soigner et soutenir leurs militants et leurs familles. Ils n’ont reçu aucun soutien, alors je considère qu’on ne peut pas leur faire le procès politique. On ne peut pas leur reprocher de ne pas assumer leur position face à cette loi. »
Ayib Daffé le confirme en annonçant la somme de 240 millions qui a été dépensée depuis janvier 2023 pour des victimes en hospitalisations et les honoraires des avocats. A l’en croire, le projet de loi est louable, mais ça intervient dans un contexte électoral. C’est ce qui explique les discours électoralistes tenus par certains collègues. Ce dernier de rappeler que peu importe l’issue, Pastef n’est demandeur de rien.
Cheikh Thioro Mbacké assure au peuple qu’aucun calcul politique n’est en train de se faire dans leur dos. Pour lui, la position de Pastef dans ce projet de loi est très claire : s’ils sont sûrs que les crimes de sang n’en font pas partie, ils n’auront aucun problème à voter la loi et l’assumer pleinement.
Birame Soulèye Diop clarifie davantage la position de Pastef « C’est l’initiative du Président Macky Sall qui en a le droit exclusif et je ne lui dirai pas non. Les lois d’amnistie, ça n’a jamais fait l’unanimité partout dans le monde », renseigne le président du groupe parlementaire Yewwi qui fustige l’attitude de certains de ses collègues qui ont voulu faire de la récupération politique en brandissant l’état des victimes. Il demande, comme ses collègues, si les crimes de sang font partie de cette loi d’amnistie, parce qu’au cas contraire, il n’hésiterait pas à voter pour.
 
Le Pds divisé sur la question
 
Les députés du Pds qui avaient promis de suivre le mouvement des députés de Pastef, se sont finalement retrouvés avec deux positions divergentes. Leur président de groupe parlementaire, appuyé par Saliou Dieng, Woré Sarr, Fatou Sow, Ousmane Thiam, Abdoulaye Diop ont finalement voté pour la loi d’amnistie, malgré l’opposition du Pastef.
D’un autre côté, Nafi Diallo, Mame Diarra Fam, Abo Mbacké Thiam ont voté contre.
Selon leur benjamin, Abo Mbacké Thiam, c’est un moment triste de l’histoire du Sénégal. « Nous sommes là en train de donner nos avis sur cette question de l’amnistie pendant que les familles des victimes nous suivent impuissantes dans leurs salons. Ça doit être douloureux de nous voir manœuvrer pour que les coupables des meurtres de leurs enfants ne paient rien. Je suis du Pds, mais je vais prendre mes responsabilités personnelles », dit-il sans ambages.
Nafi Diallo, elle, Narguant ses collègues de Pastef, soutient que le technicien qui répare le micro après le passage de certains députés peut rentrer chez lui aujourd’hui, ainsi que le menuisier chargé de réfectionner les chaises. Elle dit être partagée entre voter pour ou contre, mais ce qui est clair, c’est qu’elle ne peut pas être plus royaliste que le roi. « Pastef dit ne pas en vouloir, pourtant, on nous annonce des visites d’émissaires au Cap Manuel. Le Président Sall a assumé sa position avec ce projet de loi, attendons de voir la réaction de l’autre partie ».
Selon Mame Diarra Fam, si elle était une peureuse, elle n’allait plus sortir de chez elle. « Ma tête a été mise à prix pour 50.000 euros par un délinquant établi aux États-Unis. Qu’allez-vous faire de ces gens-là ? Rien que pour Ousmane Sonko, je devrais faire partie de ceux qui portent cette loi, mais il y’a tellement de zones d’ombre que j’hésite vraiment ».
Ndèye Khady D. FALL
 
 
 
 
 
 
 
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