A Ziguinchor, terroir du Premier ministre, les justiciables ne cessent de se plaindre du déficit criard de magistrats dans les juridictions. Cela impacte sur le fonctionnement normal de l’appareil judiciaire. Au Tribunal de Grande Instance, il n’y a que deux cabinets d’instruction et il n’y a qu’un qui semble fonctionner, l’autre est totalement à l’arrêt puisqu’il n’y a même pas de juge. S’agissant du premier cabinet, il n’a pas encore son juge mais il y a un juge délégué qui gère les affaires courantes : inculpation et placement sous mandat de dépôt ou statuer sur les demandes de mise en liberté provisoire. Il n’instruit pas les dossiers. Résultat des courses : les dossiers sont bloqués, alors que le volume de contentieux pénal est énorme avec des affaires d’assassinat et de meurtre qui ne se comptent pas au bout des doigts. Et ce déficit dure depuis longtemps.
Déficit de magistrats à Ziguinchor (bis)
En fait, en tant qu’ex-maire de la localité et chef du gouvernement, Ousmane Sonko doit faire un geste pour l’affectation de magistrats à Ziguinchor. Car, en réalité, au Tribunal de Grande Instance, il n’y a que 5 juges du siège, le président et 4 juges. A la Cour d’appel, à part le Premier président, il n’y a que trois magistrats. Les deux, alternativement, siègent à l’audience correctionnelle, civile et commerciale ou sociale. Ils permutent en tant que président, selon l’audience. L’un peut aussi faire office de juge de mise en état. Et il arrive souvent qu’un magistrat soit absent. Et dans ces conditions, ils sont obligés de le remplacer par un magistrat du TGI. L’autre est envoyé en qualité de juge de la Chambre d’accusation. C’est dire qu’il y a vraiment urgence à affecter des magistrats à Ziguinchor.










