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DOUBLE DRAME A THIAROYE SUR MER : Un pêcheur de 18 ans égorgé, son bourreau pêcheur aussi lynché à mort



DOUBLE DRAME A THIAROYE SUR MER : Un pêcheur de 18 ans égorgé, son bourreau pêcheur aussi lynché à mort

 
 
Après le meurtre par égorgement d’un dépeceur de tête de mouton par son collègue à la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas ex Seras de Pikine) (voir édition du mardi), un autre crime de sang a eu lieu, hier, au quartier Diadji Sall dans la commune de Thiaroye sur mer en banlieue dakaroise. Un pêcheur nommé Baye Cheikh, venant de la localité de Fass Boye, a poignardé au cou un autre pêcheur du nom de Baye Cheikh Diop, âgé de 18 ans, avant de lui trancher la gorge avec un couteau sur le rivage devant chez lui. Il a été sauvagement pris à partie, puis battu à mort par la foule.
 
 
 
Thiaroye sur mer a sombré dans l’horreur avec un double meurtre cruel de jeunes pêcheurs le long du littoral ; une boucherie qui plonge la population locale dans l’indignation collective.
Baye Cheikh Diop, 18 ans, a eu, hier, une violente prise de bec avec un autre pêcheur nommé Baye Cheikh aussi. Qui vient de la lointaine localité de Fass Boye et a aménagé dans une chambre en location avec d’autres fils de leur terroir également pêcheurs. Ce jour-là, Baye Cheikh revient de la boutique du coin où il a acheté du sucre et prend la direction de leur chambre, située en bordure de mer. Il dépasse sur la plage l’adolescent, qui échange avec lui des propos durs.
 
Il exécute le garçon avec un couteau devant chez lui sur le rivage et court se réfugier dans sa chambre
 
Le pêcheur file droit chez lui, dépose le sachet de sucre pour le thé, s’arme d’un couteau qu’il cache dans ses habits et retourne sur ses pas. Il retrouve le jeune garçon sur le rivage et se chamaille à nouveau avec lui. Une rixe éclate entre eux. Baye Cheikh sort son couteau et vise le cou de son protagoniste. Il lui plante avec violence l’arme blanche à la partie visée et lui tranche la gorge. Celui-ci s’écroule sur la berge, se couche sur le ventre et se débat en se vidant de son sang. Son bourreau aux dreadlocks prend peur et détale à toutes jambes. Il se réfugie alors dans leur chambre de location.
 
 Le papa du défunt lâche : « il l’a poignardé au cou et ensuite tranché la gorge »
 
Des cris de détresse retentissent aux quatre coins de la commune et les gens se rendent sur la scène de la boucherie. « Il l’a bel et bien égorgé. Il a poignardé au niveau du cou avant de l’égorger. La lame du couteau est partie de lobe de l’oreille jusqu’à la carotide. La blessure est tellement profonde que l’on peut y mettre le doigt de la main », a soutenu El Hadji Rawane Diop, père de l’adolescent Baye Cheikh Diop. Et de poursuivre : « j’ignorais auparavant qu’il s’agissait de mon fils. Quand j’ai entendu les cris d’indignation de la foule disant qu’il l’a poignardé, j’ai accouru pour venir aux nouvelles. J’ai vu que c’était mon fils aîné Baye Cheikh Diop. J’ai essayé de le faire parler. Mais, il ne pouvait rien dire. Le sang coulait de son cou, de son nez et de sa bouche. Il a juste dit Papa, puis il a succombé dans mes bras », indique le père. Qui loue les qualités morales de son défunt fils.
 
La chambre du présumé meurtrier pêcheur prise d’assaut par la foule
 
Alertés, les voisins accourent, envahissent aussitôt la maison du pêcheur de Fass Boye et crient à la vengeance. Tandis que d’autres commencent à s’attaquer aux filets de pêche des autres pêcheurs et se mettent à les brûler. Ils laissent éclater leur colère et réclament la tête du présumé meurtrier. Des gens s’y opposent de toutes leurs forces et guettent l’intervention des gendarmes de la brigade de Thiaroye. Les jeunes campent sur leur position et menacent de sévir. A défaut d’entrer, ils défoncent la fenêtre de la chambre du jeune homme et balancent toutes sortes de projectiles à l’intérieur dans le but de l’atteindre.
 
Des jeunes attaquent à coups de projectiles la chambre du pêcheur
 
Informé à son tour, le délégué de quartier Diadji Sall débarque sur les lieux et tombe sur le corps sans vie du jeune pêcheur. Il alerte le commandant de brigade de la localité, obtient l’autorisation d’envelopper le défunt et le conduit à la morgue de la mosquée. Il se rend ensuite à la chambre du meurtrier, s’interpose et tente de raisonner les jeunes du quartier. Qui font la sourde oreille et continuent de vandaliser la pièce. Ils se ruent sur le vieil homme et tentent de l’extirper des lieux pour incendier la chambre. Ce dernier résiste tant bien que mal et demande à la foule d’éviter le pire.
 
Ils versent de l’essence à la chambre, le délégué de quartier a failli être brûlé vif
 
Les jeunes du quartier versent de l’essence dans la chambre où se trouve le pêcheur et aspergent dans le feu de l’action le vieux délégué de quartier et un autre habitant. « J’ai été contraint de quitter les lieux au risque d’être brûlé vif. Car, j’ai été déjà aspergé de liquide inflammable », affirme le délégué de quartier. Qui se voit contraint de débarrasser en catastrophe le plancher sur demande pressante de ses enfants. La foule grossit, s’attaque à tout va à la chambre du gus et tente d’y mettre le feu. Des propriétaires de la maison redoutent le pire et dégagent leurs responsabilités. Ils décident d’ouvrir la porte et prennent leurs distances.
 
Le pêcheur est extirpé de la chambre et livré à la foule qui le bat à mort 
 
Le pêcheur de Fass Boye est alors extirpé de sa chambre et livré à la vindicte populaire. Des voisins de quartier se jettent avec violence sur lui et commencent à le lyncher. Ils usent ensuite de toutes sortes de projectiles contre lui. D’autres s’emparent d’objets contondants et s’acharnent sur le pêcheur. « Ils (les gens) ont tellement lynché à coups de projectiles et d’objets contondants le pêcheur qu’ils l’ont presque écrabouillé avant l’arrivée des sapeurs-pompiers. Il était mourant. Il a fini par rendre l’âme au cours de son évacuation à l’hôpital », indiquent des habitants.
 
Vieux Père NDIAYE
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les pêcheurs venus en campagne chassés de la localité comme des pestiférés
 
Il y a eu une vive tension, hier, au quartier Diadji Sall de Thiaroye sur mer. Après le meurtre abominable d’un jeune pêcheur de la localité suivi de celui de son bourreau de pêcheur en campagne (domicilié à Fass Boye), en guise de vengeance, des voisins ont élevé la voix et menacé à haute et intelligible voix de massacrer les autres pêcheurs étrangers à la commune, qui viennent de Lompoul, de Guet Ndar et de Fass Boye, entre autres. « Ils (les jeunes) sont dans tous leurs états. Ils sont inconsolables et prêts à faire un carnage contre les autres pêcheurs en campagne pendant la nuit », ont laissé entendre nos interlocuteurs.
 
Les nouvelles mesures des pêcheurs autochtones pour leurs collègues étrangers
 
Ils demandent avec insistance aux délégués de quartier de sonner le tocsin et de demander aux pêcheurs étrangers de rentrer chez eux. « Ils n’ont qu’à rentrer chez eux. Et attendent que la situation revienne à la normale. Ainsi, tout pêcheur en campagne sera désormais identifié et fiché par le délégué de quartier concerné », soutiennent-ils. Et d’ajouter : « ils nous envahissent sans que l’on ne sache qui est qui ».
 
Les délégués chargés de vulgariser la nouvelle donne dans leurs quartiers respectifs
 
Le vieil homme s’engouffre séance tenante dans la mosquée de la localité et lance l’alerte, via le porte-voix du lieu de culte, à l’endroit des pêcheurs concernés. Qui ont aussitôt plié bagages devant nous et ont embarqué à bord de leurs pirogues respectives, avant de prendre le large pour retourner auprès des leurs. 
 
V. P. NDIAYE
 
 
 
 
 
 
 
RISQUE DE VENDETTA CONTRE DES PÊCHEURS EN HAUTE MER
Un dispositif de la gendarmerie se déploie sur le littoral et veille au grain
 
 
 
Pour parer au plus pressé, des escadrons de la gendarmerie nationale ont été vite déployés aux alentours de la mosquée du quartier. Ils vont maintenir leur dispositif dans la localité. D’autant plus qu’il y a de réels risques de vendetta contre des pêcheurs en campagne. Qui reviennent de la haute mer durant la nuit, aux environs de 4 h du matin.
 
V. P. NDIAYE
 
 
 
LES ECHOS


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