Les débats sont lancés sur le dialogue politique. L’annonce du boycott de Thierno Alassane Sall a remis le sujet sur la table et les acteurs politiques commencent à donner leurs avis sur l’organisation de ces concertations. Zahra Iyane Thiam, même si elle dit être favorable au principe du dialogue, dénonce une démarche unilatérale dans l’organisation du dialogue. Samba Sy, quant à lui, soutient que le Fdr n’a pas encore pris de décision définitive par rapport à sa participation ou non à ce dialogue.
Après le refus de Thierno Alassane Sall de participer aux concertations et un probable boycott de l’Apr, Zahra Iyane Thiam, elle, dénonce la façon dont se sont déroulés les préparatifs du dialogue. L’ancienne ministre de la Microfinance a dénoncé ce qu’elle qualifie de «démarche unilatérale» du président de la République. Elle estime que l’initiative manque d’inclusivité. Elle en veut pour preuve la manière dont les termes de références ont été préparés. «Aujourd’hui, appeler à un dialogue politique sur des thématiques qui ont été discutées et rediscutées, je pense, n’est pas la priorité pour notre pays, surtout présentement», a-t-elle fait savoir, avant de préciser, tout de même, qu’elle est favorable aux concertations. «Nous sommes partisans du dialogue, mais nous ne sommes pas partisans d’un dialogue qui en réalité n’a aucune plus-value», a-t-elle expliqué.
Même si elle est partante pour un dialogue, Zahra Iyane Thiam insiste toutefois sur le besoin d’un cadre élargi et constructif. «La question ne se pose pas à notre niveau, il ne s’agit pas d’aller répondre ou de ne pas répondre. Le chef de l’Etat, en faisant appel au dialogue, a choisi sa date tout seul, il a choisi la durée du dialogue tout seul, il a choisi les thématiques tout seul. Pour qu’on ait un dialogue fécond et utile, il ne faut pas se limiter à des questions politiques», a-t-elle martelé.
Samba Sy : «à chaque chose son temps»
Le Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr) a reçu les termes de références du dialogue, et à même répondu de manière très courtoise à la lettre du ministre de l’Intérieur, mais pour le moment, il se garde de donner une position officielle quant à une participation ou non à ce dialogue. «Nous ne sommes pas encore à la phase de participation ou de non-participation à ce dialogue, à chaque chose son temps», dit-il.
A en croire l’ancien ministre du Travail, le Front se concentre sur ses rencontres avec les chancelleries pour leur donner la lecture de la situation nationale.
Nd. Kh. D. F













