Ch. Touré a été piégé avec une commande de comprimés d’ecstasy communément appelés volets par son lieutenant répondant au nom de M. Diop. Ce dernier a fait sortir du bois le baron de la drogue et l’a ensuite livré aux agents de terrain, qui étaient en embuscade dans les parages. Désemparé, le caïd propose la somme de 300.000 F Cfa aux policiers contre sa liberté.
La tentative de corruption avec de l’argent sur des agents de police en service commandé a mal tourné pour un baron de la drogue, qui a voulu se soustraire à la justice lorsqu’il a été pris en flagrant délit de détention et de trafic de stupéfiants de type comprimés d’ecstasy.
Un lieutenant du dealer se fait arrêter au cours d’une patrouille de sécurisation
En patrouille de sécurisation de routine dans leur secteur de compétence, les hommes de l’ombre du commissaire de police, Cheikh Tidiane Diallo, chef de service à Diamaguène, tombent sur un individu nommé M. Diop, à l’allure suspecte, et l’interpellent. Après un interrogatoire sommaire du suspect, les agents de terrain réalisent que celui-ci évolue dans le milieu interlope dans la banlieue dakaroise et vole souvent des téléphones portables qu’il revend ensuite à un grand trafiquant de comprimés d’ecstasy ; une variété de drogue qui est très prisée par les jeunes.
Il coopère avec les agents et piège le trafiquant avec une commande de 10 ecstasy
Pour s’assurer qu’ils tiennent un gros «client», les policiers confisquent les téléphones portables de ce dernier, les fouillent et découvrent des échanges de vocaux compromettants via WhatsApp avec un trafiquant de drogue nommé Ch. Touré. Ainsi, les patrouilleurs proposent à Diop de coopérer dans le but de ferrer le dealer. Celui-ci accepte l’offre, câble son ami-trafiquant de drogue et passe une commande de 10 comprimés d’ecstasy. Il se met d’accord avec lui sur le prix de la commande et lui donne rendez-vous dans un endroit précis pour la livraison de la marchandise.
Le dealer tombe avec 42 ecstasy (volets) et tente de se venger de son acolyte
Comme convenu, M. Diop arrive au lieu de rendez-vous, appelle au téléphone son livreur de commande de comprimés d’ecstasy et lui décrit son style vestimentaire. Quelques instants plus tard, Touré sort du bois et rejoint son client acheteur. Au moment de passer à la transaction, les agents de police, en embuscade dans les parages, font irruption devant les deux amis et les interpellent. Ils soumettent aussitôt à une fouille corporelle de routine le trafiquant de drogue et découvrent sur lui 42 comprimés d’ecstasy. Ils lui passent la paire de menottes ainsi qu’à son acolyte et tentent de l’embarquer à bord du fourgon.
Il propose 300.000 F Cfa aux agents de terrain pour se soustraire à la justice
Sachant que les carottes sont cuites pour lui, le trafiquant d’ecstasy souffle dans le creux de l’oreille du chef de l’opération et lui propose la somme de 300.000 F Cfa contre sa liberté. Il débourse séance tenante la somme de 200.000 F Cfa et se dit disposé à verser rubis sur ongle les 100.000 F Cfa restants, via une opération de transfert d’argent dans son compte wave. Ce qui du reste constitue en droit pénal une tentative de corruption à agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions. Comme pour se venger de son acolyte, il déclare ensuite aux policiers que celui-ci a proposé de lui brader trois téléphones portables volés à 3000 F Cfa.
Le duo déféré, les téléphones volés, les 200.000 F Cfa et les comprimés d’ecstasy sous scellés
Les patrouilleurs opérant en civil crachent sur l’offre du dealer et l’embarquent ainsi que son compère. Tous les deux ont été présentés devant le parquet du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye. Ils sont respectivement poursuivis pour vols multiples, détention, trafic de drogue (comprimés d’ecstasy ou volets) et recel. Les téléphones portables volés, les 200.000 F Cfa et les comprimés d’ecstasy ont été saisis, puis mis sous scellés en guise de pièces à conviction.
Vieux Père NDIAYE
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