La cour suprême va se pencher le 22 mai prochain sur le recours en annulation du décret portant nomination des membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui a été introduit par Ndiaga Sylla et Me Abdoulaye Tine. Ce décret signé par Macky Sall était tombé après que ce dernier a mis fin, au mois de novembre 2023, au mandat de Doudou Ndir et de son équipe. Seulement, l’expert électoral et l’avocat avaient déjà été déboutés en référé, alors qu’ils avaient demandé la suspension dudit décret. La Cour va-t-elle annuler ?
Pour le principe sûrement, Ndiaga Sylla et Me Abdoulaye Tine qui avaient attaqué le décret de Macky Sall portant nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale Autonome (Cena) vont se présenter devant la Cour suprême statuant en Chambre administrative, pour défendre leur recours. C’est le 22 mai prochain que la haute juridiction va se pencher sur leur recours en annulation, déposé il y a un peu plus d’un an. L’expert électoral et l’avocat avaient, en effet, saisi la Chambre administrative de la Cour suprême pour faire annuler ledit décret. Seulement, ils avaient déjà été déboutés, le 3 janvier 2024, lorsqu’ils avaient saisi le juge des référés de la même juridiction, pour demander la suspension, pour faire éteindre les effets du décret, en attendant, que la Cour statue sur le fond, c’est-à-dire sur l’annulation.
Le juge des référés avait rejeté donc leur requête. Pour motiver sa décision, le juge avait estimé qu’ils n’avaient ni qualité ni intérêt à attaquer le décret. Ce que contestent Ndiaga Sylla et Me Abdoulaye Tine qui espèrent que la Chambre statuant au fond va leur donner raison. L’on s’interroge tout de même sur l’effet de la décision de la Chambre administrative qui tombe après que des élections ont déjà eu lieu.
Rappelons que Macky Sall avait mis fin au mandat de Doudou Ndir, président de la Cena et de son équipe, avant de produire un autre décret portant nomination des nouveaux membres de ladite commission. Beaucoup s’étaient levés pour contester ce décret, dont Aminata Touré ancien Premier ministre. Mais cette dernière s’était retirée, estimant qu’elle préférait que les élections se tiennent le 25 février 2024 et donc un respect du calendrier électoral républicain. Seuls Me Abdoulaye Tine et Ndiaga Sylla s’étaient cramponnés à leur requête.
Alassane DRAME












