
À 24 heures de leur deuxième match dans le Championnat d’Afrique des nations (Chan) 2025, le sélectionneur Souleymane Diallo et le défenseur Mokhtar Koïta ont pris la parole lors de la conférence de presse officielle à Amman. Opposés au Congo, les Lions locaux savent qu’ils jouent un match à fort enjeu, présenté comme un véritable « match piège » par le coach.
« Nous avons eu cinq jours pour mettre en place un plan de jeu précis », a expliqué Souleymane Diallo. Après avoir supervisé la première sortie congolaise, le staff sénégalais a identifié des points forts, notamment dans les couloirs extérieurs, et prépare des ajustements tactiques pour contrer l’adversaire.
L’adversaire : résilient et imprévisible
Le Congo, crédité d’une prestation solide lors de son premier match, aligne deux attaquants très mobiles qui utilisent les courses croisées et exploitent les espaces derrière la défense. « C’est une équipe qu’il faudra prendre très au sérieux », a insisté le coach.
Pour autant, Diallo préfère garder le cap sur la stratégie sénégalaise : « Le plus important, c’est de se focaliser sur ce que nous voulons faire ».
Les ajustements tactiques attendus
Interrogé sur le manque d’apport offensif des latéraux contre le Nigeria, Diallo a répondu que tout dépendait des zones de jeu et de la position du ballon. « Nous avons de bons latéraux, mais leur implication offensive dépendra du dispositif et de la manière dont l’adversaire se positionne », a-t-il précisé.
Sur le plan offensif, le coach n’exclut pas d’adopter une approche plus incisive : « si on peut valider la qualification dès demain, on ne va pas s’en priver ». Mais prudence reste le maître mot, car un faux pas pourrait relancer le groupe D, où toutes les équipes restent mathématiquement en lice.
Koïta, le champion expérimenté
Seul rescapé du sacre de 2023 en Algérie, Koïta veut transmettre son expérience aux jeunes coéquipiers. « Mon rêve est de partager mon énergie et mon vécu avec le groupe, sur et en dehors du terrain », a-t-il confié. Le joueur, déjà champion avec Teungueth FC (2024) et Jaraaf de Dakar (2025), affiche une ambition claire : « on est là pour aller le plus loin possible et, inch’Allah, remporter à nouveau le titre ».
Gérer le rythme particulier du groupe D
Le Sénégal évolue dans un groupe où les rencontres sont espacées d’une semaine, contrairement aux autres poules qui jouent tous les trois jours. Cette configuration permet d’apporter des corrections et de travailler les détails, mais pose la question de l’intensité en compétition. « Cela peut influencer le rythme, mais nous avons un staff complet capable de gérer cette réalité », a assuré Diallo.
À partir du second tour, le rythme s’accélérera avec un match tous les 72 heures, ce qui imposera une adaptation physique et tactique rapide. Le staff compte sur des séances spécifiques et du travail vidéo pour compenser le manque de répétition en situation réelle.
Un match à double enjeu
Avec trois points après leur victoire inaugurale face au Nigeria, les Lions locaux peuvent assurer leur place en quarts de finale dès cette deuxième journée. Toutefois, Diallo refuse de négliger le danger : « Un point pourrait suffire, mais l’objectif reste de bonifier notre victoire initiale ».
Le dernier match contre le Soudan, invaincu depuis plusieurs rencontres, pourrait s’avérer décisif, d’où la volonté de prendre un maximum de points avant ce choc.