Les membres de la coalition des centrales syndicales ont aussi eu droit à la parole. Ce sont eux qui ont clôturé le marathon des discours. C’est ainsi que Bakhao Diongue a appelé ses camarades à l’action, car l’heure du discours est dépassée. Et Mody Guiro de la Cnts, qui est le président de la coalition, confirme cette mesure et invite tout le monde à descendre sur le terrain.
Après les représentants des syndicats, place aux Sg de centrales membres de la coalition. C’est la coordonnatrice de ladite entité qui ouvre le bal. Pour sa part, Bakhao Diongue regrette ce qu’elle appelle l’abus d’autorité des nouvelles autorités. «Des milliers et des milliers de travailleurs sont abusivement licenciés. Le monde du travail est aujourd’hui à l’agonie. L’heure n’est plus aux discours, mais à l’action. Si nos revendications ne sont pas prises en compte, nous passerons à la vitesse supérieure et nous nous ferons entendre », prévient la dame de fer des centrales syndicales.
Et pour Mody Guiro, c’est l'impasse des négociations entre le gouvernement et les syndicats dans les secteurs public et privé. Notamment dans l'éducation, la santé, la justice, le secteur primaire, l'enseignement supérieur, les collectivités territoriales, les transports, les activités portuaires et aéroportuaires, les travailleurs des bases militaires françaises, la Croix-Rouge sénégalaise, le secteur de l'énergie (pétrole, gaz, électricité), le secteur de l'hydraulique, ainsi que les BTP et l'agroalimentaire posent un problème réel et urgent. Ces centrales prônent une gouvernance des relations professionnelles apaisées. Après avoir fait le diagnostic, la coalition annonce des mesures pour les prochains jours, face au manque de réactivité du gouvernement. Elle a également adopté un plan d'action centré sur l'élaboration d'une plateforme revendicative commune et le dépôt d'un préavis de grève générale auprès des autorités. Enfin, l'assemblée générale prévoit d'organiser des rassemblements de sensibilisation et de mobilisation dans tous les départements.
Le Sg de la Csa, pour sa part, fait savoir aux travailleurs qu’ils sont les premiers à descendre au front, car eux sont déjà sur le pied de guerre. Il est revenu sur le domaine du BTP. «Voilà un secteur qui est à l’arrêt. Et pire, l’Etat du Sénégal doit beaucoup d’argent aux acteurs. Nous pensons que ces autorités doivent revenir à la raison. C’est de négocier avec les acteurs et les travailleurs pour discuter cartes sur table afin de trouver des solutions… L’une des solutions majeures, c’est la baisse des taxes car l’industrie alimentaire est à l'agonie, tous les produits importés sont surtaxés. Nous devons avoir une forme de protection qui permet à ces entreprises d’exister au Sénégal et non de les pousser à aller dans les pays de la sous-région», propose Elimane Diouf.
Baye Modou SARR












