Lors d’un point de presse tenu ce dimanche à Dakar, Bocar Ndiongue, responsable de l’Apr aux Parcelles Assainies et membre de la Coordination des cadres républicains, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie d’acharnement politique contre Mbaye Ndiaye. À l’heure où le Président Diomaye Faye fait rénover le Palais présidentiel pour l’adapter aux besoins de sa famille, comment peut-on poursuivre un ancien ministre pour des travaux de commodités réalisés il y a plus de dix ans ?
« Ce que vit aujourd’hui notre camarade Mbaye Ndiaye est une humiliation injuste », a déclaré d’emblée Bocar Ndiongue, dénonçant une volonté manifeste du régime de Diomaye Faye de s’acharner sur les proches fidèles de Macky Sall. Le responsable républicain des Parcelles Assainies rappelle que Mbaye Ndiaye, après avoir été ministre de l’Intérieur puis ministre d’État, n’a jamais été épinglé par aucun rapport ni audit.
Aujourd’hui, explique-t-il, on lui reproche d’avoir investi, sur ses propres deniers, plus de 200 millions de francs Cfa pour rénover un logement administratif qu’il occupait à l’époque. Un bâtiment qu’il avait agrandi à 15 chambres, sans jamais que l’État ne s’en offusque. « Et voilà qu’on lui réclame plus de 50 millions de francs Cfa pour détérioration, alors même que ces aménagements n’ont jamais causé le moindre tort à l’administration », déplore M. Ndiongue.
Le responsable Apr n’a pas manqué de faire un parallèle troublant. « L’actuel président de la République a fait procéder à des aménagements importants du Palais présidentiel pour mieux y loger sa famille. Personne n’en a fait un scandale. Pourquoi alors veut-on aujourd’hui traîner Mbaye Ndiaye devant la justice pour de simples travaux d’aménagement ? », s’interroge-t-il.
Pour Bocar Ndiongue, cette énième convocation judiciaire cache mal une stratégie politique visant à affaiblir et humilier les fidèles de Macky Sall, citant au passage Farba Ngom, Mansour Faye, Lat Diop, mais aussi les anciens ministres Ismaïla Madior Fall et Sophie Gladima. « Nous demandons l’annulation du port du bracelet électronique pour nos anciens ministres, ainsi que la fin du contrôle judiciaire de Mme Ndèye Saly Diop Dieng. L’heure est grave. Il est temps que ce régime s’occupe enfin des véritables urgences du pays, le chômage des jeunes, la pauvreté galopante et l’effondrement du pouvoir d’achat des Sénégalais », a conclu Bocar Ndiongue, au nom de la coordination Apr des Parcelles Assainies.
BMS