La requête contre la radiation d’Ousmane Sonko sur les listes électorales sera au menu aujourd’hui du juge du Tribunal d’instance de Ziguinchor. Les Patriotes de Pastef sont donc à l’écoute du magistrat qui devra décider de l’avenir politique de leur leader. Cependant, selon Me Ciré Clédor Ly, certes le procès est important «mais, il sera loin de trancher définitivement la radiation arbitraire d’Ousmane Sonko des listes électorales». Sur cette affaire, en tout cas, les avocats croient avoir des arguments en béton.
Après la Cour suprême, qui a été une désillusion, l’autre étape à franchir du combat des avocats d’Ousmane Sonko pour la validation de la candidature de leur client est Ziguinchor. C’est aujourd’hui la date butoir pour la défense du leader de l’ex Pastef Les patriotes qui pourrait soit se rapprocher soit s’éloigner encore un peu de la présidentielle de février 2024. Le juge du Tribunal d’instance de Ziguinchor va, en effet, statuer aujourd’hui sur la requête des conseils de l’opposant politique portant sur la radiation de leur client des listes électorales.
Pour cette deuxième manche, la défense manifeste un peu de scepticisme. «Le procès de Ziguinchor est important, mais il sera loin de trancher définitivement la radiation arbitraire de Monsieur Ousmane Sonko des listes électorales et sa participation à l’élection présidentielle du 25 février 2024», a souligné Me Ciré Clédor Ly. L’avocat de s’expliquer : «car, dans la pyramide judiciaire, tous ne miseront pas sur le passé, car ceux qui se battent contre le destin du peuple sénégalais aspirant à la liberté, à l’indépendance, à la souveraineté et à l’unité africaine, appartiennent au présent et à l’avenir». La défense du maire de Ziguinchor, en tout cas, dit avoir des arguments solides. «Nous avons des arguments en béton. Je dirais même imparables», nous confie un autre avocat du maire de Ziguinchor, sous le sceau de l’anonymat.
«Nous avons des arguments en béton»
Ce dernier avoue, cependant, avoir quelques frayeurs, étant donné ce qui s’est passé à la Cour suprême, selon lui. Pour Me Ciré Clédor Ly, en tout cas, c’est clair «la justice est un pouvoir dont le rôle est de rétablir les équilibres désarticulés ou rompus. Elle est au-dessus de la mêlée et égale pour tous». La robe noire de renchérir : «il n’existe qu’une seule force à laquelle le juge intègre est soumis : la loi qui est l’expression de la volonté populaire et la justice devrait toujours être rendue au nom du peuple».
L’avocat, accuse, cependant, au-delà de la justice, toute l’administration de servir le pouvoir gouvernemental. «Les Sénégalais où qu’ils se trouvent dans le monde, ainsi que la communauté internationale vivent des moments où l’administration sénégalaise mise en place déroule son agenda électoral avec la volonté têtue et obstinée de ne pas organiser des élections inclusives, notamment avec la participation du leader de l’opposition», renseigne l’avocat. Apparemment, la défense n’est pas trop rassurée.
Alassane DRAME










