Encore les effets dévastateurs des stupéfiants sur un jeune charretier du nom de Ch. Faye, né en 1999, contre un vigile répondant au nom de I. Laye Ndiaye. Sous l’emprise de produits cellulosiques communément appelés diluant ou guinz, Faye tente de tuer l’agent de sécurité en le poignardant au thorax. Il opposera ensuite une farouche résistance aux policiers patrouilleurs, qui étaient venus cueillir le cocher à la devanture de son domicile.
L’usage de diluant ou plutôt de guinz par un charretier vire à une tentative de meurtre suivi d’un acte de violente rébellion contre une patrouille de police au quartier dénommé rue 10, situé à Keur Mbaye Fall, dans la lointaine banlieue dakaroise.
Ivre au diluant, le charretier tente de provoquer le vigile et son ami B. Dabo
Mardi dernier, vers 00h, Laye Ndiaye, vigile, est en pleine discussion avec un ami nommé Bécaye Dabo. Soudain, Ch. Faye, charretier, surgit d’une ruelle et provoque les deux amis. Tenant à peine sur ses deux jambes, Faye profère des mots déplacés à l’encontre du tandem et se montre davantage virulent dans ses propos. Outré, Bakary interpelle le jeune garçon et tente de lui remonter les bretelles. Le vigile intervient et dissuade son compagnon de croiser le fer avec le jeune cocher. Il traite ce dernier de drogué belliqueux en diable et invite son ami à le traiter par le mépris.
Il cible Dabo, le vigile se dresse et empêche le charretier d’attaquer son pote
Furieux, le charretier peste fort contre les deux amis et les crible de toutes sortes d’insanités. Il quitte précipitamment les lieux, la rage au ventre, et revient plus tard à la charge. L’insulte à la bouche, il se met dans tous ses états et hurle à tout bout de champ. Face à l’attitude de mépris de ses antagonistes, il cible l’ami du vigile et fonce droit sur lui. L’agent de sécurité se dresse en bouclier et intercepte le charretier. Il s'agrippe avec force aux bras du jeune garçon et tente de le maîtriser, afin de l’empêcher de s’attaquer à son ami Dabo.
Il sort un couteau et poignarde le vigile à la poitrine pour se défaire de l’étreinte
Le charretier s’emporte avec violence contre le vigile et lui demande avec insistance de le lâcher. Laye Ndiaye fait la sourde oreille et resserre davantage l’étau autour du jeune garçon. Lequel engage une épreuve de force et tente de se défaire de l’étreinte. Sans succès. Il utilise des subterfuges, réussit à sortir son couteau de ses poches et plante un violent coup dans la poitrine de l’agent de sécurité. L’arme blanche atterrit dans la partie de la cage thoracique du vigile de nuit. Qui se tient la partie atteinte de la poitrine en se pliant en deux et tente de stopper l’hémorragie externe.
Il agite son couteau taché de sang et menace de sévir à nouveau contre la foule
Ébahis par la scène d’horreur, des habitants accourent sur les lieux et tentent d’appréhender le charretier au couteau ravageur. Lequel brandit en l’air son couteau dégoulinant de sang et jure de faire subir le même sort à quiconque tenterait de l’interpeller. Tel un héros, il marche avec fière allure devant la foule éberluée avec son couteau taché et se dirige sans aucune forme de pression vers son domicile. Des gens portent assistance au blessé et l’évacuent à bord d’un véhicule au district sanitaire de Sicap Mbao. Où le personnel médical lui prodigue les premiers soins et le réfère d’urgence au centre hospitalier de Pikine, sis au camp militaire des parachutistes de Thiaroye.
Une patrouille de la police localise le domicile du charretier et tente de l’arrêter
En patrouille dans les parages, des éléments de la brigade de recherches du commissariat d’arrondissement de la Zone d’aménagement concertée (Zac) de Mbao aperçoivent la foule sur les lieux et débarquent. Après renseignements, ils se lancent aux trousses du charretier, qui est dépeint comme un redoutable malfaiteur doublé de drogué endurci par la population de la localité. Les agents de terrain localisent, avec le concours des habitants, le domicile du jeune cocher et se rendent sur les lieux. Ils trouvent celui-ci devant la maison et tentent de lui passer les menottes.
Il oppose une résistance aux flics qui finissent par lui mettre le grappin dessus
Encore sous l’emprise de produits cellulosiques, le charretier-guinzman se rebiffe avec violence et engage ensuite une farouche résistance aux policiers patrouilleurs. Qui usent de tact et parviennent à mettre le grappin sur le jeune garçon. Après une palpation de routine, ils trouvent une bouteille contenant de diluant dans ses poches et le conduisent au commissariat d’arrondissement pour les besoins de l’enquête.
Il dit vouloir se défaire de l’étreinte du vigile qui l’empêchait d’affronter son ami
Livré aux questions des enquêteurs, Ch. Faye, redevenu lucide durant la garde à vue, passe aux aveux et justifie son geste contre le vigile par un souci de se défaire de l’étreinte de ce dernier qui, selon lui, l’empêchait de se battre avec un certain Bécaye Dabo. L’arme n’a pas été retrouvée. Admis à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff ex Cto, le vigile a été libéré avec un certificat médical de 15 jours d’incapacité temporaire de travail. Son pronostic vital ne serait pas engagé.
Le vigile, sorti indemne de l’agression au couteau, une Itt de 15 jours délivrée
Eu égard à la partie visée (thorax), Ch. Faye a été placé en garde à vue pour tentative de meurtre par usage de couteau et détention de produits cellulosique. L’enquête suit son cours pour l’audition sur procès-verbal du vigile, I. Laye Ndiaye. Même si les éléments constitutifs d’infractions pénales sont clairement établis contre le mis en cause.
Vieux Père NDIAYE












