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ALIOUNE SOUARE SUR LE BOYCOTT DE L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE : «C’est une décision irréfléchie et irresponsable»



ALIOUNE SOUARE SUR LE BOYCOTT DE L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE : «C’est une décision irréfléchie et irresponsable»

Après son premier passage à l’Assemblée nationale pour une séance de questions d’actualité au gouvernement, le Premier ministre avait décidé de revenir pour le même exercice devant les parlementaires, ce 10 avril ; séance qui a été reportée au lundi 14 avril 2025. Mais ladite séance se tiendra certainement sans l’opposition parlementaire, puisqu’une bonne partie, pour ne pas dire la totalité, a décidé de boycotter le Premier ministre. Un acte irresponsable et irréfléchi, selon Alioune Souaré, qui rappelle aux députés qu’ils sont en train de boycotter une de leurs «obligations», prévue par la Constitution.
 
 
 
Dans le cadre du contrôle de l’action du gouvernement, les députés ont la possibilité d’interpeller par différents procédés, dont les questions d’actualité au gouvernement, les ministres mais aussi le chef du gouvernement.
 
«Ces séances ne sont pas un privilège mais une obligation pour les députés»
 
Le Premier ministre qui a effectué son premier passage à l’hémicycle dans ce cadre au mois de février passé, compte y revenir ce lundi pour répondre aux questions des députés. Mais, ce sera sans l’opposition parlementaire, qui a organisé une conférence de presse le mardi dernier pour annoncer son boycott de cette séance plénière. Ces derniers reprochent à Ousmane Sonko de venir «faire  son show» et au président de l’Assemblée nationale de transformer ces séances en «meeting politique».
 
«Sonko est le seul Pm à venir deux fois d’affilée à l’Assemblée pour cet exercice»
 
Alioune Souaré estime que ce boycott est une décision irréfléchie. «Je tiens d’abord à souligner que ces séances de questions d’actualité au gouvernement ne sont pas un privilège qu’on donne aux députés, elles sont prévues par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale», a-t-il fait noter d’emblée. Avant de poursuivre : «il faut tout de même reconnaître que Ousmane Sonko a le mérite d’être, jusque-là, le seul Premier ministre à venir deux fois d’affilée à l’Assemblee nationale pour cet exercice».
 
«C’est une forme de contrôle de l’action du gouvernement…»
 
Selon l’ancien parlementaire, les dispositions relatives à ces questions aux gouvernements ont été intégrées dans le règlement intérieur depuis 2010 par Doudou Wade, mais aucun Premier ministre n’a voulu «se prêter au jeu». Et l’opposition parlementaire, à chaque législature, n’a cessé de réclamer la présence du gouvernement pour répondre aux questions des députés. «Maintenant qu’on a un Premier ministre qui fait l’effort de se conformer aux textes, pourquoi boycotter alors ces séances ?», s’interroge-t-il.
Selon Souaré, l’opposition parlementaire qui compte des membres qui ont eu une expérience parlementaire avérée pour avoir effectué plus de deux législatures, devrait savoir que ces questions d’actualité au gouvernement sont une obligation. L’ancien député d’évoquer l’article 59 de la Constitution qui définit en son alinéa premier les missions du député : «l'Assemblée représentative de la République du Sénégal porte le nom d'Assemblée nationale. Elle exerce le pouvoir législatif. Elle vote, seule, la loi, contrôle l'action du Gouvernement et évalue les politiques publiques», pour faire savoir que les questions d’actualité au gouvernement font partie des missions de contrôle de l’action du gouvernement, ce qui en fait une obligation.
 
 
«Ils sont en train de faire la même erreur qu’avec le Débat d’orientation budgétaire»
 
Même s’il comprend les griefs des députés de l’opposition contre le Premier ministre, Alioune Souaré aurait aimé que ces derniers mettent à profit ces occasions qui leur sont données pour essayer de parfaire le format lors de leurs interventions, au lieu de boycotter tout simplement. Pour lui, l’opposition parlementaire est en train de reproduire la même erreur commise par le groupe Benno Bokk Yakaar avec le Débat d’orientation budgétaire lors de la XIVème législature. «Si les députés qui votent les lois se retournent pour les violer, comment pourront-ils demander le respect de ces lois ?», questionne-t-il.
 
Ndèye Khady D. FALL
 
 
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