Le cabinet Iau international va engager, dès janvier prochain, les travaux de rénovation de la première phase des 16 unités architecturales de Saint-Louis sur 50 prévus. Un contrat paraphé, hier, avec l’Apix, maître d’ouvrage du projet initié par la mairie de Saint-Louis. Pour accompagner les propriétaires privés, le maire de la vieille ville, Mansour Faye, a déjà décaissé 500 millions pour subventionner les travaux.
Le projet de la mairie de Saint-Louis de rénover les unités architecturales privées dans le cadre du Programme de développement touristique (Pdt) (Saint-Louis) est en train de prendre forme. En effet, l’Apix qui est le maître d’ouvrage du projet a procédé, hier, par l’intermédiaire de son coordonnateur de la composante patrimoine privé, Baba Ba, à la signature du contrat avec le cabinet Iau international (Ingénierie, architecture, urbanisme), un groupement de cabinet local et d’un cabinet étranger français représenté par l’architecte Ousseynou Faye, chargé de l’exécution des travaux. D’ailleurs, le groupement de cabinets avait déjà effectué le déplacement dans la vieille ville pour visiter toutes les unités architecturales qui feront l’objet d’une rénovation. La mairie de Saint-Louis, pour encourager les propriétaires à adhérer au projet, explique Baba Ba, a mis la main à la poche pour subventionner la réhabilitation de ces maisons. Poursuivant, le représentant de l’Apix annonce une subvention de deux milliards pour accompagner les propriétaires privés.
16 unités architecturales pour la 1ère phase sur un objectif de 50
Pour la première phase du projet qui va démarrer en fin d’année, Baba Ba révèle que la maire de Saint-Louis et non moins ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a déjà octroyé une subvention de 500 millions. Les propriétaires privés aussi vont contribuer, dit-il, en fonction des catégories des unités architecturales. En effet, si l’objectif de l’Apix est de rénover 50 unités architecturales, pour la première phase qui constitue la phase test, il est prévu la réhabilitation de 16 unités architecturales dont les travaux vont démarrer à partir de janvier 2022. En attendant, il fait remarquer qu’une trentaine de propriétaires s’est engagée. Revenant sur la répartition de la contribution des propriétaires privés, le représentant de l’Apix souligne que les travaux de façade (ravalement) sont pris en charge à hauteur de 90% par le projet contre 10% pour le propriétaire. S’agissant des travaux d’enveloppe (toiture, ravalement) dont les montants peuvent atteindre 25 millions, le projet prend en charge les 70% et le propriétaire 30%. Idem pour les travaux plus lourds consistant à reprendre toute la structure du bâtiment dont les travaux peuvent coûter jusqu’à 50 millions, le projet prend en charge les 70% et le propriétaire contribue à hauteur de 30%. En tout cas, pour cette première phase, il a invité le groupement de cabinets à un travail exemplaire pour que d’autres propriétaires aient envie de s’inscrire au projet. Mieux, ce projet, ajoute-t-il, vise également à aider les entreprises locales à être compétitives pour qu’elles puissent, plus tard, être en mesure de prendre le relai de l’Apix et réhabiliter ces vieilles bâtisses
Chantier-école
Dans le cadre de ce projet, l’Apix a, en outre, décidé d’engager des chantiers-écoles. A cet effet, l’ancienne maison du Consulat belge a été identifiée pour abriter ce projet. Cette unité architecturale, de l’avis de Baba Ba, fait partie de la première phase du projet et sera une occasion pour les parties prenantes et «les Compagnons du Devoir» d’engager des prestations de formation. En effet, le chantier-école permettra de soutenir les entreprises locales et accompagner les artisans à la formation du métier du bâti. Dans le cadre du projet chantier-école, l’Apix et le groupement exploitent la possibilité d’un jumelage ou d’un partenariat entre une école française et le lycée technique André Peytavin afin de permettre aux élèves de Saint-Louis de séjourner en France dans le cadre de leurs formations et apprentissages.
M. CISS