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EMIGRATION CLANDESTINE, DETENTION DE NOS COMPATRIOTES AU MAROC, DIFFICULTE DE SE PROCURER LES CARTES DE SEJOUR POUR LA COMMUNAUTE SENEGALAISE…: L’Ambassadrice du Sénégal au Maroc, Seynabou Dial livre ses vérités



 
L’émigration clandestine des Sénégalais en passant par le Maroc reste toujours un sujetbrulant de l’actualité. Nous l’avons abordé avec l’ambassadrice du Sénégal au Royaume chérifien. Son Excellence Seynabou Dial, dans cet entretien, est revenue sur les difficultés liées à ce phénomène qui attire de plus en plus des jeunes Sénégalais. Elle a aussi abordé la gestion des Sénégalais dans le secteur informel, des étudiants,          ainsi que les soucis d’obtention de la carte de séjour et de recensement.
 
 
Les Echos : Excellence, combien de Sénégalais vivent au Maroc?
 
Seynabou Dial : Nous avons entamé les opérations de recensement qui sont placées sous l'égide du Consulat général du Sénégal à Casablanca. Il y a quelques jours, la mission s'est conclue. Nous attendons d'avoir les résultats définitifs. Nous avons aussi interrogé les autorités marocaines pour avoir le décompte de nos ressortissants ici.Au plan officiel ; en tout cas, les Sénégalais qui sont en situation régulière enregistrés par les autorités marocaines sont au nombre de 9558. Bien sûr il y a un grand nombre de Sénégalais malheureusement qui ne sont pas en situation régulière. Donc le recensement permettra d’affiner ce chiffre et d'avoir une vision beaucoup plus précise de la situation. Nous nous réjouissons de cette initiative de recenser la communauté. Cela nous permettra de dérouler des plans d'action que ce soit pour les aides sociales ou pour les projets qui sont mis en œuvre par le gouvernement du Sénégal sur le plan du logement, sur les initiatives de promotion économique... Il faut avoir un tableau, une vision beaucoup plus précise de la communauté et de sa cartographie pour pouvoir affiner ces différentes stratégies. Nous attendons avec impatience d'avoir les résultats définitifs du recensement pour pouvoir travailler sur ses bases.
 
Justement, en parlant d'irréguliers comment gérez-vous cette question d'émigration clandestine avec ces jeunes qui sont à Tanger espérant rejoindre l'Espagne ?
 
C'est une situation très difficile.Sur le plan humain absolument, elle est poignante. Nous avons des compatriotes, mais aussi d'autres nationalités qui se trouvent ici au Maroc ou dans les zones frontalières. Vous avez mentionné Tanger, mais nous avons aussi des compatriotes candidats à l'émigration clandestine vers les zones du Sud, à Dakhla et Laayoune. Ils attendent l'opportunité de pouvoir traverser la frontière. C'est une question difficile dans le sens où elle pose des questions humanitaires. Ce sont des gens vulnérables dans des situations très délicates. Nos consulats généraux et bien sûr l'ambassade, nous sommes là pour leur porter assistance, mais nous sommes aussi là surtout pour la sensibilisation. L'émigration irrégulière n'est pas la solution parce qu'il y a beaucoup de risques notamment sur leur intégrité physique. Ils sont exposés à des situations qui peuvent être dommageables. Mais nous voulons surtout les sensibiliser sur l'importance de rester dans nos pays. L'avenir de l'Afrique, c'est avec les Africains, surtout les jeunes Africains. Nous voulons qu'ils restent pour construire cet avenir. Le gouvernement du Sénégal a mis en œuvre un grand nombre de projets pour aider les jeunes dans le domaine agricole, des micro entreprises... Il faut vulgariser davantage ces initiatives et sensibiliser les jeunes à rester, travailler et s'épanouir au Sénégal et en Afrique de manière générale. C'est le rôle de l'ambassade et des consulats généraux de porter ce plaidoyer, d'assister ceux qui sont déjà ici mais aussi de les sensibiliser au retour. Nous sommes engagés là-dessus.
 
Avez-vous recensé des jeunes Sénégalais en détention actuellement au Maroc lié ou non à l'immigration ?
 
Nous les avons recensés à travers le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Justice et la Direction de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, qui nous a communiqué, la semaine dernière, l'état actuel de nos compatriotes qui sont sont détenus. Nous avons reçu le document qui est en arabe. Vous savez la justice se fait en langue arabe. Nous sommes en train d'exploiter le document, le traduire et le partager avec nos autorités. Malheureusement, nous avons beaucoup de Sénégalais qui sont en détention. C'est une situation qui nous préoccupe beaucoup parce que le Sénégalais a une image particulière au Maroc. Nous allons à travers ce document voir comment faire pour éviter ces situations. Ce que nous souhaitons, c'est que nos compatriotes soient intégrés et épanouis. Que ceux qui veulent venir travailler, gagner leur vie, participer à créer de la richesse et soutenir leurs familles et leurs communautés au Sénégal puissent le faire dans la légalité. C'est aussi le sens de notre mission. Quand nous voulons recenser la communauté qui est malheureusement en détention, c'est pour pouvoir faire en sorte de pouvoir les assister là où ils sont à travers le Consulat général mais aussi voir comment éviter que pareille situationse reproduise.
 
Il y a aussi ces Sénégalais qui travaillent dans le secteur informel. Comment peuvent-ils eux aussi bénéficier de votre expertise ?
 
Nous avons beaucoup de Sénégalais qui évoluent dans le secteur informel. La difficulté, c'est d'abord d'appréhender le nombre, leurs localisations et leurs besoins. Ils ne sont pas systématiquement en contact avec les autorités diplomatiques, mais surtout les autorités consulaires. Parce que c'est le Consulat général qui est chargé de leur gestion. Nous les invitons à se faire connaître à travers l'opération de recensement qui se poursuit. Ils pourront nous faire connaître leur situation et leurs besoins. Ici à Rabat, il y a des Sénégalais qui sont dans le commerce et ils sont souvent objet de rafle. Nous envoyons souvent des éléments de l'ambassade pour les soutenir. Je voudrais qu'ils puissent s'intégrer en essayant d'entrer dans le circuit formel. Ils auront leurs papiers, pour pouvoir travailler et s'épanouir. Nous sommes dans un pays où il est possible pour un Sénégalais de travailler et de s'épanouir parce que les Marocains sont très accueillants et spécialement envers les Sénégalais. Je pense qu'il y a des opportunités à saisir dans ce domaine.
 
Pour l'intégration des Sénégalais vivant au Maroc, que faites-vous pour les aider face à la difficulté de trouver des cartes de séjour ?
 
La difficulté quand la personne est dans l'informel, c'est de réunir la documentation pour pouvoir le régulariser. Il faut d'abord un certificat de travail, un certificat de domicile. Il y a un certain nombre de documents aussi à fournir. Malheureusement l'accès à ces documents pose un énorme problème. C'est la première difficulté. Il y a d'autres compatriotes qui travaillent, mais dont les employeurs sont réticents à fournir des documents qui permettront de les régulariser. Ça aussi, il faut qu'on le reconnaisse, qu'on puisse s'occuper de ce problème. Il y a des employeurs qui ne donnent pas de certificat de travail. Pour diverses raisons, ils ne veulent pas que les autorités sachent qu'ils emploient des personnes. C'est surtout et en général face aux difficultés de la fiscalité. Il y a d'autres qui sont locataires mais dont les bailleurs ne veulent pas donner de contrat de location. Là aussi ça pose problème. Il y a aussi beaucoup de Sénégalais qui, en raison de la cherté des loyers, prennent un logement à plusieurs. Or, même s'il y a contrat, c’est établi au nom d'une seule personne. Les autres se retrouvent sans document. Les autorités marocaines nous ont expliqué qu'il y a possibilité qu'elles délivrent des documents alternatifs pour pallier cette difficulté. Nous sommes en train de trouver des solutions en rapport avec la législation marocaine, parce que dans toute chose, il faut être dans un cadre légale et régulier. Ces situations sont du ressort du Consulat général de Casablanca qui est chargé de la gestion consulaire de la communauté sénégalaise. Depuis l'année dernière, nous avons ouvert un autre consulat qui se trouve à Dakhla qui s'occupe de la communauté sénégalaise établie dans le Sud,c'est-à-dire dans le Sahara marocain. A chaque fois que l'ambassade est sollicitée pour accompagner les démarches officielles au niveau du ministère marocain des Affaires étrangères, on fait les diligences requises.
 
Et pour la communauté estudiantine, comment se passe ses procédures, comment sont organisés les étudiants sénégalais vivant au Maroc ?
 
Nous avons ici une importante communauté estudiantine. Nous avons dans nos statistiques près de 500 étudiants boursiers dans divers secteurs d'activités. On en a plus dans le domaine des études scientifiques. C'est l'orientation du gouvernement du Sénégal de former davantage d'étudiants dans les matières scientifiques et techniques. Nous avons aussi des étudiants dans les domaines littéraires et juridiques. Nous avons aussi des étudiants dans l'enseignement religieux, islamique pour être Imam. Ils sont à peu prés 150 actuellement. Pour le privé, nous n'avons pas la même visibilité. Les étudiants du privé viennent par leurs propres moyens. Donc nous avons moins de prise sur eux. Mais je sais qu'il y a beaucoup plus d'étudiants dans le privé que dans le public. Cela fait une importante communauté estudiantine. Ce qui est important à souligner, c'est leur organisation. Ils ont une association, L'Union général des étudiants sénégalais au Maroc, qui est historique parce qu’étant la première association sénégalaise constituée ici au Maroc. C'est une association qui marche bien. Ils ont récemment organisé leurs journées culturelles nationales dans la ville sainte de Fès. Cette association réunit à la fois les étudiants du public et du privé dans une démarche unitaire. Ils mènent des activités qui nous rendent fiers et qui renforcent notre visibilité au Maroc.
 
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