Le président Macky Sall a reçu le rapport sur les conclusions du Dialogue national. Dans son speech, le chef de l’Etat a évoqué la date de la Présidentielle, qui pourrait se tenir le 2 juin si le Conseil constitutionnel valide le souhait des acteurs du dialogue. Si cette date a été prise et non une autre plus proche de la fin du mandat (le 2 avril), c’est par respect à l’article LO 137 du Code électoral, a déclaré le Président Macky Sall. Pour ce qui est de l'après 2 avril, le Macky Sall compte consulter le Conseil constitutionnel.
Macky Sall a reçu hier les conclusions du Dialogue national. Face aux différents acteurs, le chef de l'Etat a rappelé qu'il avait la latitude de fixer la date de l'élection après décision du Conseil constitutionnel. "J'ai pris note des recommandations du Dialogue national. Après la décision du Conseil constitutionnel, j'aurais pu immédiatement fixer la date (de la Présidentielle) par décret, mais j’ai pensé qu'il fallait partager cette question majeure avec les acteurs concernés, notamment les candidats, les partis politiques, les forces vives de la nation. C'est pourquoi je remercie tous les acteurs qui ont participé car l'élection présidentielle nécessite d'interroger le maximum de personnes", a déclaré Macky Sall devant les responsables des pôles du Dialogue national.
"A la suite de ce dialogue, je pense que je serais plus à l'aise pour fixer une date. Je dois aussi consulter le Conseil constitutionnel pour avis", a ajouté le chef de l'Etat. Ce dernier précise que si cette date a été prise et non une autre plus proche de la fin du mandat (le 2 avril), c'est par respect à l'article LO 137 du Code électoral. "Il était essentiel qu'on revienne aux bases légales d'une élection. On ne peut organiser une élection en faisant fi des dispositifs du code électoral qui organise le processus. La première exigence, quand on parle du collège électoral, c'est les dispositifs de l'article LO 137", a déclaré le chef de l'Etat.
En effet, l'article LO 137 du Code électoral stipule : «les électeurs sont convoqués par décret publié au Journal officiel au moins quatre-vingt (80) jours avant la date du scrutin. En cas de deuxième tour, où de nouveau tour de scrutin après l'annulation des élections, la publication du décret de convocation a lieu au plus tard huit (8) jours avant la date du scrutin. Toutefois, en cas de vacance de la Présidence, par démission, empêchement définitif ou décès, le décret est pris dans les soixante (60) jours avant le scrutin».
En tenant compte de cet article, si le 2 juin est choisi comme date de la Présidentielle, Macky Sall va publier le décret d'ici 10 jours, soit au plus tard le jeudi 14 mars 2024, coïncidant au 80e jour avant le 2 juin.
Macky Sall compte consulter le conseil Constitutionnel pour avis, puisque la question de l’après 2 avril suscite débat. «Comme il y a controverse sur l’après 2 avril, évidemment nous allons saisir le Conseil constitutionnel pour qu’il nous donne sa lecture sur cette situation de l’après 2 avril. Bien entendu j’ai évoqué, dit et redit ma position, ma préférence. Il reste que cet avis qui sera sollicité par le président de République devra nous donner une ultime position qui devra permettre à tout le monde de s’accorder sur cette décision», indique le Président Sall. La décision du conseil Constitutionnel, dit-il, s’appliquera à tout le monde.
Pour rappel, plusieurs acteurs de la majorité présidentielle, de la société civile ainsi que des candidats recalés à l’élection présidentielle avaient pris part à cette concertation nationale qui avait été initiée par le Président Macky Sall en l'absence des 16 autres candidats.
Des religieux et coutumiers ont également pris part à cette concertation sanctionnée par la proposition faite par les participants au chef de l’Etat de prendre un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.
Samba THIAM