ELHADJI DJIBY BOCOUM SOUS-PREFET DE NYASSIA: «Il faut dénoncer l’acte et le condamner, et espérer qu’il sera la dernière exaction enregistrée sur les terres de Nyassia»

Le sous-préfet de Nyassia, circonscription dans laquelle a eu lieu le carnage de samedi dernier, a réagi face à cet événement douloureux. Selon El Hadji Djiby Bocoum, ce massacre ne doit pas remettre en cause le processus de paix en Casamance.



 
 
 
 
Depuis samedi, les Ziguinchorois pleurent leurs morts. Partout, dans la région, les familles éplorées portent le deuil. Et demandent aux autorités étatiques de ce pays de poursuivre le processus de paix en Casamance.
Les autorités administratives,  qui participent aux différentes funérailles, tentent tant bien que mal de rassurer les populations et leur signifient toute la volonté de l’Etat du Sénégal pour mettre la main sur ces malfaiteurs.
Le sous-préfet de l’arrondissement de Nyassia, la circonscription administrative qui a été le théâtre de ce drame, a rassuré les populations. «Ce qui s’est passé à Bofa Bayotte, le samedi dernier, n’est qu’un acte isolé qui ne peut remettre en cause le processus de paix irréversible  enclenché par l’Etat du Sénégal», souligne-t-il.
Selon El Hadji Djiby Bocoum, «on ne peut pas se fonder sur cet acte ignoble pour remettre en cause la soif des populations pour une paix définitive en Casamance. Il faut dénoncer l’acte et le condamner, et espérer qu’il sera la dernière exaction enregistrée sur les terres de Nyassia. Mais, aussi appeler  les populations à plus de  retenue», indique M. Bocoum,  à Nyassia, en présence de plusieurs dignitaires sous le choc.
Toutefois, il a tenu à préciser, devant un parterre de jeunes, que la coupe illicite du bois reste un délit. «La forêt de Nyassia a beaucoup souffert de l’exploitation frauduleuse du bois», dit-il. Poursuivant, il déclare que ces tragiques événements appelleront au sens de la retenue et constitueront un point de départ pour un renouveau du comportement citoyen envers l’environnement. «Nous continuerons la sensibilisation, et appellerons chacun, dans le secteur où il évolue,  à se considérer comme un éveilleur, comme quelqu’un qui a le rôle de sensibiliser les populations sur leur devoir et comportement par rapport à la protection de l’environnement», assure M. Bocoum.
Profitant de cette tribune, il a lancé un appel aux partenaires et aux bailleurs à venir investir en Casamance, qui dit-il, un havre de paix. «Je profite de cette occasion qui m’est offerte  pour dire aux partenaires  qui  avaient commencé à revenir dans la zone sud, que ce qui s’est passé n’est qu’un acte isolé. Ils peuvent en toute sécurité investir en Casamance», a ajouté El Hadji Djiby Bocoum, le sous-préfet de l’arrondissement de Nyassia.
 
 
Ahmet Coly

Dans la même rubrique :