YEUMBEUL AFIA 6 : Le véhicule d’un délégué médical vandalisé puis incendié



L’on se perd toujours en conjectures sur les véritables circonstances du vandalisme et de l’incendie volontaires supposés du véhicule de marque Toyota Auris du délégué médical M. M. Diémé. C’était dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 décembre dernier.

Des vandales et pyromanes présumés ont sévi, avant-hier nuit, au quartier Mamadou Mbengue de Yeumbeul Afia 6 de la banlieue dakaroise. Ils ont jeté leur dévolu sur le véhicule du délégué médical répondant au nom de M. M. Diémé. Qui a constaté avec amertume et stupéfaction les faits au milieu de la journée d’hier et alerté les limiers du poste de police de la localité.

Des éléments de preuve matérielle qui confortent la thèse de l’œuvre de malfaiteurs

Quand les policiers ont débarqué sur les lieux, ils ont trouvé un véhicule littéralement carbonisé. Mais, en flics avertis, ils se gardent de toucher à un quelconque organe de la Toyota Auris ou de l’ouvrir ; préférant se contenter juste de promener le regard sur la carrosserie de la bagnole, histoire d’éviter de violer la nature des éventuelles empreintes ou plutôt indices des présumés auteurs des faits. Mais, en contemplant le véhicule, ils découvrent une bouteille en plastique contenant du produit cellulosique, qui semble avoir été jeté sur la vitre arrière de la voiture.
Le pare-brise arrière de la voiture a été endommagé. Tandis que la cabine arrière a été complètement ravagée par le feu, dont l’origine reste toujours un mystère entier pour les agents enquêteurs de police qui ont auditionné sur procès-verbal quelques voisins du quartier et le propriétaire de la bagnole. Ce dernier déclare avoir appris l’incendie de son véhicule tard dans la nuit du lundi 7 décembre dernier. Alertés par les flammes, des voisins accourent, s’emparent de toutes sortes de moyens et parviennent à circonscrire le feu au bout de quelques minutes, mais hélas le mal était déjà fait. Car le feu avait fini de transformer la voiture en une véritable épave.

Des actes pareils commis dans le passé ; le délégué médical ciblé pour la énième fois

Ala lisière des constatations du drame, tout laisse croire à une œuvre savamment planifiée par des malfaiteurs, qui ont guetté les heures creuses de la nuit et profité de la quiétude ambiante de la localité pour venir commettre en toute discrétion leur forfait avant de filer à l’anglaise. Nos interlocuteurs fondent leur argumentaire sur la destruction du pare-brise arrière du véhicule et surtout la bouteille en plastique contenant de produit cellulosique ; un produit communément appelé diluant ou «ginz» que les malfrats ont l’habitude d’utiliser pour se droguer. Pis, les habitants soutiennent que c’est la énième fois que le propriétaire de la Toyota vandalisée et incendiée et tant d’autres habitants du quartier font l’objet de pareils actes répréhensibles.
S’agit-il d’une vengeance, d’un règlement de compte de malfaiteurs non encore identifiés contre le délégué médical ou plutôt d’un simple accident consécutif à une défaillance technique de la voiture qui a entraîné l’incendie ? En tout cas, une enquête a été ouverte par la police pour faire la lumière sur l’affaire.

Vieux Père NDIAYE
LES ECHOS

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