VOYAGE CLANDESTIN ORGANISE PAR UN PASSEUR SENEGALAIS: 11 personnes perdent la vie et 12 disparaissent dans les eaux





Un Sénégalais de 29 ans vient d'allonger la longue liste de nos compatriotes qui ont un souci avec la justice. Pour cette fois, ce n'est ni un délit de vol, encore moins une détention de substances illégales, mais c'est plutôt un passeur qui faisait voyager des hommes d'origine subsaharienne depuis les côtes marocaines.



L’Espagne est l'un des pays européens les plus convoités par les jeunes Africains à la recherche de l'Eldorado. Et tous les moyens sont bons pour arriver aux frontières européennes, quitte à perdre la vie.
Et ce phénomène que l'on pensait aboli a récemment fait plusieurs victimes. En effet, le 20 décembre dernier, la police espagnole des frontières a mis la main sur une équipe de passeurs composée de O.B (le cerveau), un Sénégalais de 29 ans et son complice malien D.S, âgé de 24 ans.Des chiffres communiqués après l'arrestation des passeurs, considérés comme les auteurs présumés de ces onze homicides imprudents, la police de souligner qu'ils ont conduit le bateau depuis la côte marocaine jusqu'à l'endroit où ils ont été sauvés en haute mer, à 10 milles marins au sud de Punta Sabinar, Roquetas de Mar (Almería). Ils ont également appris, lors des enquêtes, qu'ils facturaient à chaque voyageur 1500 euros pour effectuer la traversée.
Après avoir reçu le paiement du voyage, le Sénégalais était responsable des systèmes de navigation du navire, alors que le jeune Malien était le responsable de la boussole, guidant le premier sur la direction à suivre.
Le navire qui devait assurer le voyage était un bateau pneumatique sans plaque d'immatriculation et a été intercepté sur la côte d'Almería. Il était en très mauvais état et mesurait sept mètres de long. Il n'était entraîné que par un moteur de 15 chevaux. Dans le bateau, ont voyagé 32 immigrants d'origine subsaharienne et 11 cadavres.
Les nombreux entretiens ont permis de savoir que le bateau était parti de la côte de Nador (Maroc). Pendant le voyage, le bateau a subi une fuite d'eau et le moteur est tombé en panne de carburant. Il dérivait pendant trois jours, causant la mort de onze personnes et la disparition en haute mer de douze autres.
Une fois en sécurité et après avoir reçu l’assistance nécessaire de la part des agents, une enquête a été ouverte dans le but d’identifier les responsables du navire, qui, dans la plupart des cas, sont membres de réseaux organisés pour l'introduction illégale d'immigrants à travers la mer Méditerranée.

Khadidjatou DIAKHATE
 
                                                                                    
 
 

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