VIOLS RÉPÈTES PRÉSUMÉS D’UNE FILLE DE 12 ANS A YEUMBEUL: L’ancien bras droit de Selbé Ndom accusé puis auditionné à la police

Ça grouille de monde, ces temps-ci, dans les locaux du commissariat de police de l’arrondissement de Yeumbeul. L’ancien bras droit de la célèbre voyante Selbé Ndom fait présentement l’objet d’une plainte pour viols répétés présumés d’une fille de 12 ans du nom de D.T. Des proches du mis en cause, dont le frère aîné est une personnalité très influente dans une grande famille religieuse confrérique, se rendent par vagues tous les jours au commissariat pour tenter d’annihiler la menace d’arrestation qui pèse sur leur parent suspect. D’autres cherchent par contre à s’imprégner de la rocambolesque affaire de mœurs, qui fait couler beaucoup de salive au quartier Mor Fall Niang de Yeumbeul Nord.



 
 
Le glaive de la justice risque de s’abattre sur la tête du principal ex «lieutenant» de la voyante de la banlieue dakaroise Selbé Ndom. M.T, accusé de viols répétés d’une adolescente, défile tous les jours devant les enquêteurs policiers du commissariat de Yeumbeul. Mercredi 7 février dernier, la fille D.T revient du marché, dépose la commission et s’apprête à aller vaquer à ses occupations. Sa mère l’interpelle et lui demande d’aller prendre auparavant une douche. Mais, après la douche de son enfant, la maman constate que celle-ci ne s’est pas bien lavée, et décide l’entraîner dans la salle de bain pour lui frotter le corps avec un gant de toilette imbibé d’eau savonneuse. Ainsi, elle arrive à hauteur de l’entrecuisse de la petite et lui demande d’écarter les jambes pour bien nettoyer les parties cachées du corps.
La gamine reste zen face à la requête de sa mère, fait la sourde oreille et resserre fortement l’entrejambe. Sa maman relève la tête, s’emporte et insiste. La fille prend peur, tergiverse et éclate en sanglots. Pressée de questions, elle se décide à cracher le morceau. Elle s’assure auparavant que sa mère ne va pas la taper, si jamais elle lui rapporte avec force détails sa mésaventure. «Tu ne vas pas taper si je te dis pourquoi j’ai peur d’écarter les jambes ?», interroge la gamine.  Qui enchaîne : «c’est un certain M. qui m’a fait ça», lâche-t-elle. Cette phrase fait aussitôt tiquer la maman, qui se triture les méninges et se pose mille et une questions sur la nature de la déconvenue de son enfant. Celle-ci s’emmure soudain dans un silence olympien et écrase de nouveau la larme.
 
Comment la famille a découvert le long supplice sexuel infligé à sa fille
 
Après la douche, rapportent des voisins, la maman se rapproche de la tante de sa fille et lui demande de se retirer avec elle dans une chambre pour tenter de lui tirer les vers du nez. Outre les questions, la tante allonge l’adolescente sur un lit, examine ses parties et soupçonne des abus sexuels répétés. Mais, pour en avoir le cœur net, elles conduisent la gamine à la maternité de Yeumbeul, où les blouses blanches confirment le viol et déclarent ne pas être habilitées à délivrer un certificat médical. Les parents de l’enfant – sur recommandation  des agents de santé de la maternité – acheminent la fille à l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye et sollicitent une intervention. Mais, ne disposant pas de réquisition de la police, ils se rendent au commissariat de Yeumbeul, se procurent le document médical et retournent au centre hospitalier Roi Baudouin. Qui confirme les viols répétés exercés sur la fille et établissent dans ce sens un rapport décerné aux proches de la gamine.
Une plainte est aussitôt déposée contre le présumé violeur à la police de Yeumbeul, qui ouvre une enquête et décerne une convocation pour audition au suspect M. T. Mais, vu que le mis en cause est en voyage dans une grande cité religieuse confrérique, son frère aîné  se rend à la police et s’enquiert du motif de la convocation. Le principal concerné apprend la nouvelle, quitte la ville religieuse et débarque au commissariat. Il fait l’objet d’auditions depuis lundi et fait la navette entre chez lui et la police.
 
De fortes personnalités religieuses exercent des pressions sur la police ; des propositions d’arrangement à l’amiable à la famille de la fille
 
Informés de la plainte contre M.T, soufflent des voisins, des proches du mis en cause, notamment son frère aîné, très influent dans une grande confrérie religieuse, remuent ciel et terre pour tenter d’étouffer le scandale sexuel. Ils mettent à contribution de hautes autorités maraboutiques et administratives, qui exercent de fortes pressions sur les enquêteurs policiers. Ils se permettent aussi de faire des propositions d’arrangement à l’amiable à la famille de l’adolescente, qui refuse catégoriquement de manger de ce pain noir. Malgré tout, ils continuent à exercer leur pouvoir de pression sur la police et s’emploient à faire du trafic d’influence. Ils se rendent tous les jours devant les locaux du commissariat pour tenter de sauver leur parent d’une arrestation pour viols répétés d’une mineure de 12 ans. Ce dernier est retourné hier au commissariat pour une autre audition. En attendant la fin de l’enquête, les commentaires vont bon train dans les quartiers.
 
Selbé Ndom aperçue à la devanture du commissariat de police
 
Nous avons pu apercevoir lundi dernier  Selbé Ndom à la devanture du commissariat de police. Dreadlocks au vent, la voyante était habillée en boubou voile de couleur jaune et entourée d’une foule.
 
Vieux Père NDIAYE

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