Un homme travaillant dans des discothèques entre Brera et Garibaldi a été placé en détention après que deux jeunes femmes ont porté plainte pour viol, affirmant avoir perdu connaissance après une soirée. À son domicile, les forces de l’ordre ont saisi une importante quantité de GBL, communément appelée "drogue du viol".
Deux jeunes femmes, âgées de 19 et 20 ans, ne se connaissant pas, ont chacune porté plainte à quelques mois d’écart. Le scénario est similaire : une soirée en discothèque, puis un réveil à l’appartement d’un homme lié au milieu de la nuit milanaise, accompagné d’un trou de mémoire et d’un état d’étourdissement inhabituel.
Les enquêtes menées par le commissariat de Sesto San Giovanni, sous la coordination de la procureure de Monza, ont conduit à l’arrestation du suspect, un Sénégalais de 35 ans. Une perquisition à son domicile a permis de découvrir environ 300 grammes de GBL.
Notre compatriote est désormais en garde à vue. Il est soupçonné de violences sexuelles aggravées à deux reprises ainsi que de détention de substances utilisées pour altérer la volonté d’autrui. Les enquêteurs cherchent aussi à savoir si d’autres victimes existent, en raison de son rôle fréquent dans les discothèques de Milan.
La GBL, ou gamma-butyrolactone, est connue pour ses effets puissants de sédation, de désinhibition et d’amnésie. Elle est souvent utilisée à l’insu des victimes pour faciliter des agressions sexuelles. Son usage met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue dans les environnements festifs. Les quartiers de Brera et Garibaldi, très animés et fréquentés par les jeunes, constituent un terrain propice aux excès. Le fait que l’accusé travaille dans ce milieu soulève des inquiétudes sur la sécurité et la prévention dans les établissements de nuit.
Pourquoi cette affaire compte
Deux signalements distincts, mais similaires, donnent du poids aux accusations. La saisie d’une grande quantité de GBL représente une preuve matérielle importante. Enfin, l’implication d’un employé de discothèques met en évidence les risques particuliers auxquels les jeunes fêtards peuvent être exposés dans la vie nocturne milanaise.
Khadidjatou D. GAYE