VIOLENCE ET VOIES DE FAIT, REBELLION ET OUTRAGE A AGENT: Adolphe Mendy insulte les policiers, déchire la chemise du chef de patrouille et s’attaque à un détenu



 
Disciple de Bacchus, Adolphe Alphonse Mendy a été condamné à 1 mois de prison assorti du sursis pour violences et voies de fait, rébellion et outrage à agent, par le tribunal des flagrants délits de Dakar, hier. Ayant picolé au bar «chez Tony» à Grand-Yoff, le mis en cause avait déchiré la chemise du chef de patrouille, Amdy Moustapha, avant de s’en prendre à un détenu dans la cellule où il était en garde à vue.
 
 
 
«Chez Tony», c’est dans ce bar de Grand-Yoff que les agents du commissariat de cette localité, lors d’un contrôle de routine, ont trouvé Adolphe Alphonse Mendy en train de picoler en compagnie d’un ami. Sur ce, les enquêteurs lui demandent sa carte d'identité. Le mis en cause, qui habiterait selon lui la maison abritant le bar, ne détenait point par-devers lui sa pièce. Ce faisant, il a demandé aux policiers de laisser son ami aller la lui récupérer. Mais les enquêteurs ont dit niet, avant que ne s’ensuive une bagarre. Possédé par on ne sait quel esprit maléfique, Adolphe Mendy déverse sa bile sur les forces de l'ordre en les injuriant.
 
 
 
 
 
Alphonse Mendy : «ils veulent m'accabler. Tout ceci n’est que conspiration à mon encontre»
 
 
Arrêté et conduit manu militari au commissariat, le sieur Mendy a persisté de plus belle dans sa crise d’hystérie. Il s’est permis de déchirer la chemise du chef de la patrouille, dans les locaux du commissariat. Placé en garde-à-vue, c’est hier qu’il a comparu devant la juge des flagrants de Dakar, Fatou Bintou Cissokho, pour violences et voies de fait, rébellion et outrage à agent. Interrogé sur les faits, il les a énergiquement réfutés. «Je n’étais pas ivre. C'est en toute discipline que j'ai demandé aux policiers d'attendre pour permettre à l’ami avec qui j'étais en train de discuter d'apporter ma carte d'identité. Mais c'était sans compter avec leur réaction. Ils m'ont insulté avant de m'embarquer dans leur voiture. C'est au commissariat que je me suis rebellé contre eux, en répliquant par des injures lorsqu'ils m’ont insulté. C’est ce qui les a mis en colère et ils se sont mis à me bastonner», a révélé le garçon de 29 ans.
Alphonse de charger les agents. «C'est pour m'accabler davantage que le chef de la patrouille, Amdy Moustapha, a mentionné dans le procès-verbal que j'ai déchiré sa chemise. Et en disant que je m’étais attaqué à un détenu dans le violon. Tout ceci n’est que conspiration à mon encontre», a dénoncé Adolphe Alphonse Mendy.
Ses contestations et les accusations qu’il porte à l’endroit des policiers n’ont pas empêché la représentante du procureur de considérer la  constance des faits, leur extrême gravité et de requérir 2 mois de prison ferme contre lui. 
 
 
 
L’avocat de la défense : «le chef de la patrouille a bidonné le procès-verbal»
 
 
 
Faisant sa plaidoirie, son avocat a réfuté toutes les accusations faites contre son client. Selon lui, si les faits reprochés à son client étaient avérés, le chef de la patrouille «qui a bidonné le procès-verbal» allait comparaitre. Plaidant le renvoi des fins de la poursuite sans peine ni dépens, à titre principal, la robe noire a souhaité à titre subsidiaire une application bienveillante de la loi, non sans fustiger l’attitude de certaines forces de l’ordre. «Il ne devrait pas certes insulter les agents, même s'ils ont été les premiers à le faire. Mais, on sait tous que certains agents de la force publique ont l'habitude de charger gratuitement les citoyens. Le chef de la patrouille a même mentionné sur PV que mon client s'était lacéré tout le corps une fois dans le violon. Et qu’il s'était aussi aspergé de diluant. Ce sont des allégations qui ne tiennent pas la route. Parce que même nos montres nous sont prises avant d'entrer dans la chambre de sûreté», a précisé l’avocat.
Au terme des débats, la juge l’a condamné à une peine d'avertissement de 1 mois assorti du sursis.
 
Fatou D. DIONE

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