VIOLENCE BASÉE SUR LE GENRE, ABUS D'AUTORITÉ, INJURES ET MENACES À UN AGENT DE L'ÉTAT EN EXERCICE : Le Sames va ester en justice contre le directeur de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye




 
 
 
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal compte ester en justice contre le directeur de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye. Le Sames section Roi Baudouin de Guédiawaye accuse le directeur de violence basée sur le genre, abus d'autorité, injures et menaces à un agent de l'État en exercice.
 
 
 
Dans notre numéro 2032 du 7 novembre   2023, nous relations des complaintes du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye, dénonçant la gestion du directeur de la structure sanitaire. Un mois après, ils en remettent une couche. Dans un communiqué transmis à la presse, les syndicalistes continuent de dénoncer les agissements du directeur qu’ils accusent d’abus. « La zone Sames de la région de Dakar s'insurge contre le dilatoire et l'abus d'autorité dont fait montre le Directeur de l'Établissement public de santé Roi Baudouin vis-à-vis des membres de la section Sames », dénonce le Sames. Toutefois, ils annoncent de transférer le différend avec la direction en justice. « La zone de Sames de la région de Dakar se réserve le droit d'ester auprès du tribunal du travail, auprès de chambre administrative de la Cour suprême et auprès du Tribunal de grande instance de Dakar pour les délits de violence basée sur le genre, abus d'autorité, injures et menaces à un agent de l'État en exercice. Le Sames zone de Dakar met le ministère de la Santé et de l'Action sociale devant ses responsabilités par rapport à ces dérives que nous ne saurons tolérer, car étant informé de cette situation qui risque de se détériorer en l'absence de mesures idoines », annonce le Sames.
Cependant, dans la plateforme revendicative déposée sur la table du directeur le 19 mai 2023, les syndicalistes ont énuméré plusieurs points. « Améliorer les conditions d'accès aux soins des usagers par le relèvement du plateau technique ; Mettre en place un meilleur cadre collaboratif entre la direction et les partenaires sociaux pour une transparence dans la gestion des ressources de l'établissement ; Améliorer les conditions d'exercice du personnel. En l'absence de réaction concrète de la part de la direction, un préavis avait été déposé le 15 septembre 2023. Depuis lors, des membres du Sames subissent, de la part du directeur de l'hôpital, des intimidations, des menaces et des harcèlements. Des demandes d'explication sans raison objective sont adressées aux camarades le 17 novembre 2023. La zone Sames de Dakar appelle toutes les sections des Eps, des collectivités territoriales, de la Caisse de sécurité sociale, des Districts et des médecins en spécialisation (Comes) à se tenir prêts aux côtés des camarades de la section de Roi Baudouin pour un soutien indéfectible en cas de prochaines intimidations d'un agent ou de violation de droit à la grève du directeur envers la section Sames de Roi Baudouin », soutiennent les syndicalistes.
Pour rappel, le Dr Ibrahima Sitor Sall, chirurgien et médecin-légiste, SG de la section Sames Roi Baudouin de Guédiawaye avait annoncé, lors d’un point de presse : « il est à signaler qu’il y a une gestion nébuleuse de cet hôpital. Nous n’avons aucune information sur la gestion hospitalière, aucune information sur l’exécution ou non du budget de l’année 2022. L’exécution ainsi que le contenu du budget de l’année 2023 reste une équation inconnue pour tous les membres de la Cme. En ce qui concerne les marchés publics, que ça soit de travaux, de fournitures ou de partenariats, ils sont d’une opacité inouïe. Nous n’avons aucune information sur ceux-ci du fait qu’il n’y a pas de réunions de coordination, d’informations de discussion entre la direction et la Cme. Durant notre préavis de grève du 19 septembre, aucune réaction de la direction n’a été envisagée en dehors de notre incident du 21 septembre 2023. A cela s’ajoute un défaut d’hygiène et d’entretien des locaux, l’accueil et le séjour des malades en hospitalisation sont catastrophiques ».
Baye Modou SARR
 
 
 
 
 
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :