VIE CHERE, TAXE SUR LES TRANSFERTS MONETAIRES ETC : Noo Lank appelle les citoyens à protester contre ces politiques injustes et à rester mobilisés pour leur dignité




 
 
 
Le Collectif Noo Lank a énergiquement dénoncé les conditions de vie des ménages qui se dégradent de plus en plus et le gouvernement, au lieu d’alléger ce fardeau, choisit d’imposer une taxe sur les transferts monétaires. Face à cette situation, le Collectif appelle les citoyens à protester contre ces politiques injustes et à rester mobilisés pour leur dignité, la justice sociale et la réduction effective de la vie chère.
 
 
 
Le Secrétariat exécutif national du Collectif Noo Lank est prêt à aller au front. Un appel qui découle d’un constat alarmant de la situation économique du pays. «Le Collectif Noo Lank constate avec une vive préoccupation la dégradation continue des conditions de vie des Sénégalais. Les prix de certaines denrées de première nécessité, des loyers, de l’électricité  atteignent des niveaux insupportables. Le panier de la ménagère se vide chaque jour un peu plus, pendant que les revenus stagnent et que la précarité s’installe. Au lieu d’alléger ce fardeau, le gouvernement a choisi d’imposer une taxe sur les transferts monétaires», s’indigne le Collectif Noo Lank qui se désole de constater que cette mesure frappe directement la solidarité familiale, dernier recours de millions de foyers.
 
Le Diaspora Bond : un aveu d’échec
 
Poursuivant, le Collectif Noo Lank a dénoncé le lancement d’un «Diaspora Bond». «Cet instrument, présenté comme une innovation, est en réalité un aveu d’échec qui traduit l’incapacité à mobiliser les ressources internes, l’incapacité à réduire le gaspillage et la corruption, l’incapacité à instaurer une gouvernance rigoureuse et transparente. Après avoir taxé les transferts, l’État veut encore tendre la main à la diaspora», charge le Collectif. En effet, pendant que le peuple endure, estime le secrétariat exécutif national de Noo Lank, le train de vie de l’État  reste intact. «Les fonds politiques sont restés inchangés, voire augmentés pour certaines institutions, tandis que les avantages indécents d’une minorité de responsables publics (comme les fonds communs) continuent d’être maintenus. Le contraste est criant entre les souffrances quotidiennes des citoyens et les dépenses somptuaires au sommet de l’État. Dans le même temps, les autorités multiplient les déclarations interminables, mais sans jamais accompagner d’actes concrets et impactants pour soulager les consommateurs», fulmine le collectif.
 
La lutte contre la vie chère exige des réformes structurelles et courageuses
 
Selon le Noo Lank, le paradoxe du marché sénégalais illustre cette impasse dans laquelle notre pays se trouve. «Sur le sucre, ce sont les importations qui stabilisent les prix, car lorsque celles-ci sont restreintes, une poignée d’entreprises en situation de quasi-monopole impose ses tarifs au détriment des consommateurs. Sur l’oignon et d’autres légumes, le problème ne réside pas dans la production mais dans la conservation. Faute d’infrastructures adaptées, les cultivateurs sont contraints de brader leurs récoltes ou de les laisser pourrir, alors que des chambres froides renforcées et des capacités de stockage permettraient de stabiliser durablement les prix et de soutenir la production locale. Ces réalités démontrent que la lutte contre la vie chère exige des réformes structurelles et courageuses qui nécessitent de briser les monopoles, de soutenir les cultivateurs, d’investir dans des infrastructures de conservation et réorienter la fiscalité au service des ménages plutôt qu’au maintien de privilèges pour quelques-uns», préconise le collectif.
 
M. CISS
 
 
LES ECHOS

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