Le maire de Keur Massar Sud s’est adressé à la presse hier avec le cœur. Bilal Diatta dit être accusé injustement d’avoir enceinté une femme par ses adversaires politiques et au lieu de bénéficier du soutien de ses camarades de parti, certains d’entre eux, dont un député de Keur Massar Sud, partagent la vidéo en question et l’enfoncent davantage. Après avoir porté plainte contre l’auteur des accusations, le maire de Keur Massar Sud interpelle directement Ousmane Sonko, pour que les attaques de ses camarades de parti cessent.
Les élections municipales n’auront pas lieu avant deux ans sauf anticipation, et pourtant, à Keur Massar Sud, la bataille pour la mairie semble ouverte. En effet, l’édile de cette commune dit faire l’objet d’attaques de tous bords. Bilal Diatta a fait face à la presse hier pour révéler les accusations sordides dont il fait l’objet. Après avoir fait écouter à l’assistance une vidéo dans laquelle un supposé militant de l’Apr l’accuse d’avoir mis enceinte une fille et d’avoir accepté la responsabilité de ladite grossesse, Bilal Diatta a regretté que les gens soient réduits à ses bassesses pour combattre un adversaire politique, tout en niant énergiquement les faits qui lui sont reprochés.
Ce qui fait plus de mal au maire de Keur Massar Sud, c’est l’attitude de ses camarades de parti. Ces derniers, selon lui, au lieu de le soutenir, se contentent de partager la vidéo en avalisant les accusations contre lui. Bilal Diatta dit ne pas comprendre ce qu’il a pu faire pour mériter autant de méchanceté de la part de ses propres camarades de parti. «On m’a déjà accusé de dealer de la drogue, on a voulu me remplacer à la tête de la mairie alors que j’étais en prison pour m’avoir battu farouchement pour le projet et maintenant on appuie des gens de l’Apr dans leurs attaques contre ma personne. Trop c’est trop, il est temps que cela cesse», a-t-il déclaré hier. Bilal Diatta soutient ouvertement que c’est un député de Pastef qui partage les vidéos de ses détracteurs, en assurant que les accusations de grossesse contre lui sont vraies, c’est pourquoi il interpelle le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, afin que cela cesse le plus rapidement possible. «Je me suis donné corps et âme pour le Pastef parce que j’ai cru et je continue de croire fermement au projet, mais je dois reconnaître que je ne peux plus rester les bras croisés face à l’injustice perpétrée par des camarades de parti sur ma personne», prévient-il.
Nd. Kh. D. F